"Benoît Hamon va se mettre en retrait" de Génération.s, assure son bras droit

Benoît Hamon prend du champ avec la vie politique française.
Benoît Hamon prend du champ avec la vie politique française. © Lucas BARIOULET / AFP
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avec AFP
Se défendant d'avoir réalisé un score "qui n'est pas ridicule", le bras droit de Benoît Hamon, Guillaume Balas, a annoncé lundi que Génération.s était "disponible pour des alliances" aux municipales.

Le fondateur de Génération.s, Benoît Hamon, "va se mettre en retrait et ne va plus parler à la presse pendant longtemps". C'est ce qu'a annoncé lundi son bras droit Guillaume Balas, coordinateur national du parti. "C'est ce qu'il m'a dit", a-t-il précisé à l'AFP. "Il en a besoin pour des raisons personnelles et professionnelles. Il ne va plus porter la parole du collectif pendant un bout de temps", a-t-il ajouté, au lendemain de la défaite de Benoît Hamon aux élections européennes.

La liste tirée par l'ancien candidat à la présidentielle a obtenu 3,27% des voix, en dessous du seuil de 5% qui permet de faire élire des députés à Strasbourg. "Il a besoin de prendre du champs. Il fait aussi la démonstration que Génération.s, ce n'est pas que lui", a souligné l'ancien député européen. Alors que Benoît Hamon a fondé une société de conseil spécialisée dans l'Économie sociale et solidaire, "il veut s'y plonger", dit Guillaume Balas.

Un rapprochement avec EELV ?

L'ancien ministre de l'Éducation avait quitté le PS et fondé son mouvement le 1er juillet 2017, après son échec cuisant à la présidentielle (6,36%). Génération.s entend jouer un rôle pour les municipales, après un score "qui n'est pas ridicule", supérieur à celui du PCF (2,49%), et qui lui assure le remboursement de ses frais de campagne, a précisé Guillaume Balas, qui n'a plus de mandat. "Pour les municipales, on sera là. Nous sommes disponibles pour des alliances", a-t-il dit.

Générations est aussi "disponible" pour bâtir avec EELV une "maison commune" de l'écologie, comme le propose le secrétaire national David Cormand, a-t-il souligné. L'ancien conseiller régional d'Ile-de-France s'est félicité des signaux en faveur du rassemblement donnés par EELV. "Il ne faut pas qu'il y ait la même erreur qu'après la présidentielle, où personne n'a pris en charge l'organisation de notre camps", a-t-il estimé, visant La France insoumise.