Israël-Hamas : après le soutien de la France à la CPI, Manuel Bompard estime que le pays «doit en tirer des conclusions»

Manuel Bompard 1:11
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avec AFP / Crédit photo : Europe 1 , modifié à
La France dit soutenir la décision de la Cour pénale internationale, dont le procureur a réclamé des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et trois dirigeants du Hamas. La décision ravit Manuel Bompard, coordinateur national de la France Insoumise et invité ce mardi d'Europe 1 Soir avec Pierre de Vilno. Mais il souligne que la France doit encore agir.

La France "soutient la Cour pénale internationale" (CPI) dont le procureur a réclamé des mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens, parmi lesquels le Premier ministre Benyamin Netanyahu, et du mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué le Quai d'Orsay dans la nuit de lundi à mardi. Invité ce mardi d'Europe 1 Soir avec Pierre de Vilno, Manuel Bompard, coordinateur national de la France Insoumise, a salué cette action. 

"La France doit agir"

Selon Manuel Bompard, l'Hexagone s'honore de reconnaître l'indépendance de la Cour pénale internationale. "Cette instance permet de faire exister l'idée d'une juridiction internationale en capacité de poursuivre des personnes qui sont responsables ou suspectées d'être responsables, que ce soit un Premier ministre d'une démocratie ou que ce soit sujet aux mouvements terroristes", appuie Manuel Bompard au micro d'Europe 1 Soir.

Mais il rappelle au gouvernement que la France doit agir de façon plus forte de ce qu'elle fait déjà vis-à-vis du conflit. "Cette décision du procureur de la CPI, je pense que la France doit en tirer des conclusions, notamment de passer maintenant dans une étape de sanction à l'égard du gouvernement israélien. La France doit agir au niveau européen pour décréter un embargo sur les livraisons d'armes", fustige-t-il. Il conclut à ce sujet que la France doit cesser la livraison d'armes à un "Premier ministre qui est suspecté de commettre des crimes de guerre, voire des crimes contre l'humanité".