"Air Cocaïne" : Nicolas Sarkozy géolocalisé ?

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M.Du , modifié à
Selon Le Journal du Dimanche, l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a été géolocalisé par la juge en charge de l'enquête sur l'affaire Air Cocaïne. 

Alors que l'affaire "Air Cocaine" a connu cette semaine un rebondissement inattendu avec la fuite des deux pilotes, cette révélation du Journal du Dimanche risque bien de surprendre. Selon l'hebdomadaire, la juge française en charge de l'enquête a demandé la géolocalisation de Nicolas Sarkozy. Explications. 

Géolocalisation des portables et un an de fadettes. Le JDD affirme ainsi que la juge d'instruction de Marseille Christine Saunier-Ruellan a soupçonné le patron des Républicains d'avoir été en prise avec le trafic de drogue de la République dominicaine. Pour preuve, le journal s'est procuré une copie de la procédure. La juge a ainsi demandé, dans le plus grand secret, la géolocalisation de deux téléphones portables de Nicolas Sarkozy, pour les mois de mars et avril 2013. "Pourquoi ces mois-là ?", écrit le JDD, "parce que la découverte des 700 kg de cocaïne a eu lieu à Punta Cana le 19 mars 2013". La juge a aussi demandé à consulter un an de fadettes, de mars 2013 à mars 2014.

Pourquoi ces soupçons ? Mais pourquoi la juge a-t-elle soupçonné Nicolas Sarkozy dans cette affaire ? Selon le JDD, l'ancien président aurait effectué des vols à bord du même Falcon utilisé pour l'acheminement de la drogue. "Le 21 mars, soit deux jours après l'arrestation de Punta Cana, le Falcon avait été réservé pour un vol Paris-Bordeaux et devait ce jour-là acheminer Nicolas Sarkozy, convoqué par le juge Gentil dans le cadre de l'affaire Bettencourt", écrit l'hebdomadaire. Les policiers auraient ainsi noté trois locations effectuées par LOV Group, une société créée par l'homme d'affaires Stéphane Courbit. 

Quel résultat ? Rien n'a été découvert, le travail d'enquête a fait "chou blanc" selon le JDD qui cite une phrase extraite du rapport de synthèse de la brigade financière daté du 5 novembre 2014 : "quant à l'exploitation des éléments relatifs aux lignes téléphoniques utilisées par Nicolas Sarkozy, il n'était mis en exergue aucun lien entre l'usage de celles-ci et l'enquête en cours".