Emmanuel Macron 1:49
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Jacques Serais, édité par Solène Leroux , modifié à
Emmanuel Macron est dans le Tarn ce jeudi. À trois jours des législatives, le chef de l'État veut mettre l'accent sur la sécurité, et entériner des mesures annoncées en janvier. Une visite très politique : le président essaiera de charmer les électeurs de gauche hésitant à voter pour la Nupes.

Après Clichy mercredi, Emmanuel Macron se rend dans le Tarn ce jeudi. Un déplacement dans la commune de Gaillac en fin de matinée puis à Puycelsi cet après-midi. Cette fois, le chef de l'État veut mettre l'accent sur la sécurité. Emmanuel Macron veut évoquer la sécurité du quotidien en zone gendarmerie. C'est surtout l'occasion pour lui de revenir sur une annonce qu'il a faite en janvier dernier : la création et le déploiement de 200 nouvelles brigades de gendarmerie sur l'ensemble du territoire. Des brigades fixes, qui s'appuieront sur les maisons France services, ou mobiles, grâce à des véhicules équipés qui pourront par exemple proposer la possibilité de déposer plainte.

Trois de ces nouvelles brigades doivent être déployées dans ce département. Le président compte détailler cette mesure qui fera partie de la future loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur. Comme s'il souhaitait finalement prendre le contre-pied de l'épisode du Stade de France et du décès d'une passagère à Paris après un refus d'obtempérer.

Draguer les électeurs de gauche

Les deux communes qu'il visite ont chacune placées Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise, en tête au premier tour de la présidentielle. Cette visite a donc tout de l'enjeu politique. À trois jours du premier tour des législatives, Emmanuel Macron vise les électeurs de gauche, tout particulièrement ceux qui hésitent encore à voter pour l'alliance menée par Jean-Luc Mélenchon.

Ses propos sur la police peuvent en refroidir plus d'un, et le président qui veut à tout prix renouveler sa majorité à l'Assemblée le sait. Pour cela, rien de tel que de continuer à diaboliser le leader des insoumis. Une stratégie dont on espère dans l'entourage présidentiel qu'elle fonctionnera tout aussi bien pour les électeurs de droite, en relançant l'idée d'un "vote utile".