Fabien Roussel 1:29
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avec AFP , modifié à
En meeting à Marseille, Fabien Roussel a mis l'accent sur "la France du salaire et de la feuille de paie" et a répété ses propositions pour un Smic à 1.500 euros nets, 500.000 emplois en plus dans les services publics, un revenu étudiant à partir de 850 euros, l'augmentation des petites pensions à 1.200 euros net, la nationalisation d'EDF, de la BNP ou d'Axa, le triplement de l'ISF ou la semaine de 32 heures.

Le candidat communiste à l'Élysée Fabien Roussel a défendu dimanche, lors de son premier meeting national à Marseille, "la France du salaire et de la feuille de paie", proposant le "roussellement" plutôt que le ruissellement cher à Emmanuel Macron.

"La plus belle richesse de la France, c'est vous les travailleurs"

"Notre priorité, c'est le monde du travail. Car la plus belle richesse de la France, c'est vous les travailleurs, ce sont celles et ceux qui créent, produisent, transforment, qui nous nourrissent, nous soignent, qui enseignent, nous protègent ! C'est d'abord la France du salaire et de la feuille de paie", a-t-il insisté, devant quelque 3.500 à 4.000 personnes agitant des drapeaux rouges du PCF. Devant les militants et des soutiens d'Arnaud Montebourg qui l'ont rejoint, Fabien Roussel a souligné qu'il y avait "du souffle dans cette campagne, ça bouge".

Il a répété ses propositions pour un Smic à 1.500 euros nets, 500.000 emplois en plus dans les services publics, un revenu étudiant à partir de 850 euros, l'augmentation des petites pensions à 1.200 euros net, la nationalisation d'EDF, de la BNP ou d'Axa, le triplement de l'ISF ou la semaine de 32 heures. "Ca coûtera cher, m'a dit le président de la République quand je l'ai rencontré ! Mais ce qui coûte cher, c'est la privatisation d'EDF et des autoroutes, c'est la hausse de la CSG, des mutuelles, des loyers, et même des abonnements télé pour tous les amoureux du sport!", a-t-il martelé.

Le "roussellement"

"Ce qui coûte cher, ce sont les cadeaux aux grandes fortunes, ce sont les riches", a insisté le candidat PCF. Pour remplacer la théorie du ruissellement des richesses d'Emmanuel Macron, il a proposé "une autre théorie : le roussellement", c'est-à-dire "irriguer l'économie en rendant le pouvoir d'achat au peuple". En matière d'éducation, outre le recrutement de 90.000 enseignants, il a annoncé une proposition nouvelle, très applaudie : la fin des devoirs à la maison. "Tout sera fait à l'école ! je veux allonger le temps passé à l'école, mais en finir avec les inégalités à cause des devoirs".

Se disant "écolo et coco jusqu'au bout", Fabien Roussel propose notamment "une prime à la conversion de 10.000 euros pour l'achat d'une voiture propre d'occasion" et le permis de conduire gratuit pour tous les moins de 25 ans. Et pour "une France décarbonnée en 2050", il veut "investir massivement dans les énergies renouvelables mais aussi dans le nucléaire", ce qui le différencie des autres candidats à gauche.

Face aux "colporteurs de déprime, de haine et à ceux qui ne cherchent qu'à attiser les peurs et à instiller le venin de la division", il a jugé que sa France était "à portée de main". "Imaginez un peu la tête de Macron ou de Pécresse, s'ils découvrent la semaine prochaine, au petit-déjeuner un nouveau sondage dans le Figaro, avec ce titre : 'une percée spectaculaire de Roussel' : ils vont avaler leur croissant de travers !", a-t-il ironisé. De même "imaginez un peu la tête de l'extrême droite".