Victoire de l'Istiqlal au législatives marocaines

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le parti nationaliste Istiqlal, qui fait partie de la coalition sortante, est arrivé en tête des élections législatives marocaines de vendredi, mais l'opposition islamiste accuse certains adversaires d'avoir utilisé "de l'argent". L'Istiqlal (Indépendance) a obtenu 52 sièges, devant le Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste modérés) avec 47 sièges, selon les résulats proclamés par le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa.

C'est le parti nationaliste Istiqlal qui a créé la surprise aux élections législatives marocaines. Le plus ancien parti du pays arrive largement en tête avec 52 sièges, contre 47 pour le Parti de la Justice et du développement, pourtant présenté comme large favori. Par rapport au scrutin de 2002, Istiqlal gagne 4 sièges.

Ambitions douchées pour le PJD, le Parti des islamistes modérés. Certes, avec 47 députés, ils gagnent 5 sièges par rapport à 2002, mais c'est la déception qui domine car ils avaient l'ambition de devenir la première formation du royaume. Le PJD a aussitôt accusé ses adversaires de "corruption électorale".

Le taux de participation était l'un des enjeux de ce scrutin. Il n'a été que de 37% contre 52% il y a cinq ans. Il s'agit du taux le plus bas de l'histoire du royaume.

Pour la première fois, des observateurs étrangers ont supervisé une élection au Maroc. Leurs premières conclusions sont plutôt bonnes : pour eux, les législatives se sont déroulées dans la "transparence", même si des irrégularités isolées ont été relevées. Le rapport définitif sera publié dans les prochaines semaines. 52 observateurs internationaux, venant de 19 pays, ont visité 325 bureaux de vote dans 12 régions.