Un discours "démissionnaire"

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avec AFP , modifié à
Florilège de réactions à l’intervention de Nicolas Sarkozy lundi soir sur TF1.

L’intervention deNicolas Sarkozy, lundi soir dans le cadre de l’émission Paroles de Français sur TF1 a suscité nombre de commentaires. Sans surprise, l’opposition n’a pas été convaincue par le chef de l’Etat, alors que dans son camp, on se félicite des réponses apportée par le président de la république aux 11 Français qui lui faisaient face.

Après y avoir vu un discours "démissionnaire", Benoît Hamon a estimé lundi soir sur Europe 1 que la "formule" utilisée par le chef de l’Etat "ne marche plus" :

Olivier Besancenot (NPA) lance "un appel à la résistance sociale et politique". "C'était la parole du président de la République plutôt que la parole des Français". "Des annonces en cascade de tous les mauvais coups qui nous attendent après les régionales: retraites, santé, services publics". M. Sarkozy "a raconté sa compassion à tous ceux qui sont victimes de sa politique".

"Nicolas Sarkozy ne connaît pas ses dossiers... Non, M. Sarkozy tous les chômeurs ne toucheront pas le RSA (revenu de solidarité active, ndlr)!. La situation en est même dramatique : 600.000 chômeurs en fin de droits sont sur le point de ne plus avoir aucune rentrée d'argent", déclare Marie-Gorges Buffet, secrétaire nationale du PCF, dans un communiqué. "Parmi ces 600.000 chômeurs en fin de droits, certains ne peuvent pas bénéficier du RSA. C'est ça la réalité M. Le Président",

Jean-Luc Mélenchon (président du parti de gauche):"Henri Proglio a trouvé un bon avocat", mais "mauvaise nouvelle pour les salariés: le président approuve l'idée de Martine Aubry de passer la retraite à 62 ans. Mauvaise nouvelle aussi pour les chômeurs en fin de droits, ils devront se contenter des bons sentiments du président. Celui qui a multiplié les aides pour les riches, veut les limiter pour les pauvres".

Jean-Christophe Cambadélis (député de Paris, PS): "il n'y a pas de quoi être époustouflé par la prestation du président de la République". "Il se voulait sympathique voire didactique. Il a surtout été fuyant, incapable de donner un sens global et surtout il n'a indiqué aucune solution pour sortir de la crise. Et il est peu probable que les Français se laissent duper par cette fausse convivialité".

Eric Woerth, ministre du Budget: "le président avait vraiment les deux pieds sur le terrain. C'était un exercice qui était sans indulgence, qui était franc et direct, qui était extrêmement concret. Le président a montré qu'il connaissait évidemment bien ses dossiers et qu'il était investi à fond. Il y a eu une sorte de langage de vérité même si les Français qui étaient là avaient l'envie ou le besoin d'être convaincus sur des cas concrets". (déclaration à l'AFP)

Jean-François Copé, président du groupe des députés UMP: le président, "à l'écoute des Français et leurs préoccupations, a dit les choses en toute franchise et sans faux-semblants, sur la réalité économique et sociale, sur la crise et ses conséquences et sur les réformes à conduire". (Communiqué)