François Hollande veut empêcher que la Syrie ne sombre dans "le chaos" et la "guerre civile". Pour cela, le président français a appelé samedi le Conseil de sécurité des Nations unies à intervenir "le plus rapidement possible", alors que les partisans de Bachar al-Assad ont lancé l'assaut samedi à Alep, aux mains des rebelles.
"Il n'est pas trop tard mais chaque jour qui passe, c'est une répression, des soulèvements et donc des massacres", a-t-il poursuivi.
L'appel à la Russie et la Chine
"Je m'adresse une fois encore à la Russie et à la Chine pour qu'ils prennent en considération que ce sera le chaos et la guerre civile si (le président syrien) Bachar al Assad n'est pas à un moment empêché", a souligné le chef de l'Etat. Les deux nations se sont jusqu'ici opposées à tout projet de résolution condamnant le régime de Damas. "Le régime de Bachar al-Assad sait qu'il est condamné et donc il va utiliser la force jusqu'au bout", a jugé François Hollande, lors d'une visite dans le Gers.
En réponse, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré samedi que la Russie allait poursuivre ses contacts avec l'opposition syrienne. Moscou a par ailleurs indiqué qu'elle n'avait aucune intention de donner refuge sur son territoire au président Bachar al-Assad.
"La seule solution : le départ d'Assad"
"La seule solution qui permettra de réconcilier et de réunir les Syriens, ce serait le départ de Bachar al-Assad et la constitution d'un gouvernement de transition", a assuré ensuite le président français.
Un déluge de feu s'est abattu samedi sur Alep, deuxième ville de Syrie, bombardée et mitraillée par des hélicoptères des forces du régime de Bachar al-Assad. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, plus de 20.000 personnes, dont près de 14.000 civils, ont été tuées dans les violences en Syrie depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad en mars 2011.