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Libération de Boualem Sansal : «Il n'y a pas d'humanité de la part des Algériens et du président Tebboune», considère Xavier Driencourt

Europe 1.fr . 1 min

La grâce accordée à Boualem Sansal, à la demande de Berlin, apaise brièvement les tensions entre Paris et Alger. Mais derrière ce geste diplomatique, des voix dénoncent une manœuvre d’Alger, en proie à une crise politique et internationale aiguë. Jugée fragilisée, elle chercherait ainsi à redorer son image, selon l'ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt.

La libération de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal est un geste fort marquant un apaisement diplomatique entre Paris et Alger, mais tout reste à faire pour normaliser durablement une relation devenue, récement, tumultueuse. "Nous entrons dans une nouvelle phase qui a commencé déjà il y a plusieurs semaines", a d'ailleurs déclaré Stéphane Romatet, l'ambassadeur de France en Algérie au lendemain de la grâce de Boualem Sansal par le président algérien Abdelmadjid Tebboune à la demande de son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.

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Ce dimanche 16 novembre, Laurent Nunez, ministre de l'Intérieur, s'exprimait lui dans les colonnes de la Tribune Dimanche et il a rendu hommage au geste d'humanité du président Abdelmadjid Tebboune. Pour Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, ces réactions sont excessives.

"L'Algérie est dans une situation politique, économique et diplomatique qui est absolument catastrophique"

"Je trouve que c'est beaucoup de dire tout cela. Il n'y a pas d'humanité de la part des Algériens ni du président Tebboune . L'Algérie est dans une situation politique, économique et diplomatique qui est absolument catastrophique", a déclaré Xavier Driencourt sur Europe 1.

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"Elle a été battue à l'ONU la semaine dernière sur la résolution sur le Sahara occidental. Politiquement, la situation est très compliquée. Tous les opposants sont en prison. Le directeur de l'ANEP, l'agence de presse algérienne, est resté huit mois en fonction puis il a été condamné à sept ans de prison", a ajouté l'ancien ambassadeur de France en Algérie. Pour lui, L'Allemagne a offert une porte de sortie honorable à Alger. "Donc il n'y a pas d'humanité, il y a un calcul assumé de l'Algérie pour sortir de cet impasse parce que Boualem Sansal devenait gênant en Algérie", a conclu Xavier Driencourt.