Stéphane Tiki "mérite la naturalisation" pour Marion Maréchal-Le Pen

© Europe 1
  • Copié
, modifié à
INTERVIEW E1 - Marion Maréchal-Le Pen, députée FN, a estimé mercredi soir dans "Le Club de la Presse" que Stéphane Tiki, l'ancien président des jeunes pop à l'UMP, méritait la naturalisation. 

"Il fait partie de ces immigrés qui mériteraient la naturalisation". Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, a estimé mercredi dans "Le Club de la Presse" sur Europe 1, que Stéphane Tiki, l'ancien président des jeunes pop à l'UMP, qui avait démissionné après les révélations de sa condition de sans-papiers, méritait la naturalisation. La benjamine de l'Assemblée nationale a aussi abordé la question de sa place dans le FN, des départementales de mars ou encore de sa position face à Dieudonné. Morceaux choisis. 

>> LIRE AUSSI - Stéphane Tiki, le sans-papiers qui met l'UMP mal à l'aise

>> Ecoutez Marion Maréchal-Le Pen au micro d'Europe , répondre aux questions de Nicolas Poincaré, Caroline Roux, Gérard Carreyrou et Olivier Duhamel : 

Marion Maréchal-Le Pen dans "Le club de la...par Europe1fr

"Je ne vais pas tirer sur l'ambulance". La député a jugé que la démission de Stéphane Tiki, au poste de président des jeunes pop, était une bonne chose. Soulignant néanmoins "la duplicité inquiétante de ce jeune homme" "qui a triché avec les institutions", Marion Maréchal-Le Pen a refusé d'en dire plus, estimant qu'elle n'avait pas "à tirer sur une ambulance". La députée a pourtant conclu ses propos en demandant à ce que Stéphane Tiki "retourne au Cameroun" le temps d'attendre sa naturalisation. 

Dieudonné : "c'est assez pervers". Interrogée sur le procès qui vise l'humoriste Dieudonné suite à ses propos sur Facebook où il affirmait "se sentir Charlie Coulibaly",  Marion Maréchal-Le Pen a jugé que "le condamner durement" va "le conforter dans son statut de victime". Pour cette dernière, une condamnation sévère pourrait alimenter les "complotistes". Interpellée sur les liens entre Jean-Marie Le Pen et Dieudonné, la députée a coupé court à la polémique : "ce n'est pas un ami politique et aujourd'hui Jean-Marie Le Pen et Dieudonné ne se voient plus". 

>> LIRE AUSSI - "Charlie Coulibaly" : 30.000 euros requis contre Dieudonné

La vidéo relayée d'Aymeric Chauprade ? "Pas un signe de défiance". Questionnée sur la vidéo polémique du député européen FN, Aymeric Chauprade, qu'elle avait relayée sur Twitter contre l'ordre de Marine Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen assume. "Ce n'était pas un signe de défiance à l'égard de Marine Le Pen", a expliqué la député. Soulignant néanmoins "l'analyse pertinente d'Aymeric", l'élue FN a souligné qu'il fallait voir ce partage de vidéo comme un "signe d'amitié" à l'égard du député européen. 

>> LIRE AUSSI - FN : Chauprade fait monter la tension chez les Le Pen 

Héritière du FN ? Marion Maréchal-Le Pen a, de plus, réfuté l'emploi de l'expression d'"héritière" du Font National, sous-entendu bien plus que sa tante, Marine Le Pen. "Je ne me sens pas l'héritière car je ne suis pas dans une dynastie, je ne suis pas nommé à la tête du royaume", a-t-elle expliqué. La jeune élue, a par ailleurs, affirmé "défendre le Front National de Marine Le Pen" tout en ne reniant pas l'héritage du fondateur du parti : "Le Front National de Jean-Marie Le Pen a apporté énormément de choses mais aujourd'hui, il (le FN) a évolué et moi je suis dans cette évolution". 

"Notre électorat a changé, il est très mobilisé". La députée FN a terminé son interview en commentant la dernière élection dans le Doubs et en pronostiquant de nouvelles victoires aux départementales de mars prochain. Pour Marion Maréchal-Le Pen, la législative partielle du Doubs, perdu de peu par le FN, a battu en brèche l'équation "Front Nation et abstention" qui irait de pair : "l'abstention ne favorise pas le FN. Au contraire, plus la participation est forte, plus le FN est fort". "Notre électorat a changé, il est très mobilisé", a-t-elle ajouté. Un constat qui lui fait prédire de nouvelles victoires pour le FN aux départementales. "On aura des centaines de conseilles départementaux", a-t-elle conclu.