Régionales dans le Nord : les hésitations de Marine Le Pen

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Caroline Roux avec Louis Hausalter , modifié à
LES SECRETS POLITIQUES - Y aller ou pas ? La présidente du Front national est coincée entre plusieurs mauvaises solutions.

Les élections régionales n'auront lieu qu'en décembre prochain, mais le Parti socialiste et l'UMP ont déjà choisi leurs candidats dans la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Pierre de Saintignon, premier adjoint de Martine Aubry à la mairie de Lille, portera les couleurs du PS, tandis que Xavier Bertrand conduira la liste UMP. Mais le Front national, lui, n'a pas encore de candidat. Longtemps pressentie, sa présidente Marine Le Pen prend son temps. Et en réalité, elle n'a pas très envie d'y aller.

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La peur de la défaite… et de la victoire. Il faut dire que le sujet l'embarrasse. "Il n'y a pas de bonne solution pour elle", confie un élu frontiste du Nord. Si Marine Le Pen l'emporte, la présidence de la région sera une charge pour elle, en pleine préparation de l'élection présidentielle. A l'inverse, si elle perd, ce sera un accroc dans la dynamique FN. Et si elle n'y va pas, on dira qu'elle ne monte pas au front. C'est notamment ce qu'on entend chez son père, Jean-Marie Le Pen, qui conduira à nouveau la liste FN en région Paca.

Selon les informations d'Europe 1, l'option étudiée par Marine Le Pen serait de se présenter en numéro deux ou trois sur la liste Front national. Une manière de mettre sa notoriété au service de la campagne, mais sans avoir à présider le conseil régional en cas de victoire.

Le FN favori malgré tout. Sur le terrain, ses adversaires commencent à critiquer ses hésitations, épinglant des raisons de confort personnel et de tactique politicienne. Mais l'un d'eux estime que la marque FN est tellement forte que la présence de Marine Le Pen aux premières loges importe peu. Les frontistes partent d'ores et déjà favoris dans cette bataille.