Qui va faire le "sale boulot" ?

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Kim Biegatch , modifié à
TOUT EST DIT - Pour Dominique de Villepin, ce n'est pas aux Français de réduire les droits des chômeurs.

Tous les matins, Laurent Guimier et la rédaction d'Europe 1 sélectionnent pour vous le meilleur des déclarations et des petites phrases politiques du jour.

Ce jeudi, le casting de la présidentielle est bouclé... ou quasiment. On assiste à des ajustements de dernière minute comme dans toutes les superproductions. Nicolas Sarkozy a annoncé sa candidature mercredi soir. Du coup, c'est au tour d'Hervé Morin de renoncer. Ce nouveau désistement, c'est plutôt une bonne nouvelle pour le patron de l’UMP. "Notre famille politique a besoin d'être rassemblée autours du président de la république" reconnait Jean-François Copé sur Europe 1. L'abandon d'Hervé Morin, ça fait toujours un adversaire de moins.

Sur iTélé, le directeur de campagne de François Hollande apprend la nouvelle en direct. Pour Pierre Moscovici, c'est un mauvais scénario qui se dessine. "Quelle surprise", ironise-t-il, "comme on est touchés". Le bras droit du candidat socialiste rappelle que depuis plusieurs semaines, Hervé Morin n'a eu de cesse de critiquer Nicolas Sarkozy. Ne serait-ce pas un rassemblement opportuniste ?

Côté UMP, les fans ont adoré la bande-annonce du Président sur TF1. C'était un peu Sarkozy candidat saison 2. Mais s'il meurt d'envie d'y aller, pourquoi s'est-il dit "soulagé" ? Le chef de l'Etat serait-il déjà fatigué ? Pour Laurent Wauquiez, c'est plutôt Sarkozy brisé, Sarkozy martyrisé mais Sarkozy... libéré ! Le ministre de l'Enseignement supérieur rappelle que c'est une lourde tâche qui pèse sur les épaules du président : celle de représenter les Français.

Au cours de son intervention, Nicolas Sarkozy a détaillé une partie de son programme. Il a surtout confirmé son intention d'organiser un référendum sur les chômeurs. Une erreur pour Dominique de Villepin. Le candidat de la République solidaire en a assez qu'on tappe toujours sur les mêmes. Et ça n'est pas aux Français de faire le "sale boulot". On en connait un qui n'est pas prêt de se désister !

Le scénario de la campagne, il y en a un qui croit déjà le connaître : c’est Jean-Pierre Brard, le député Front de Gauche de Seine-Saint-Denis. Mardi soir, sur Europe 1, il comparait l'intervention de Nicolas Sarkozy au film "La vérité si je mens". Stop aux fausses promesses !

“La France forte”, c’est le slogan qui va structurer la campagne de Nicolas Sarkozy. France forte, France forte... Ça ne vous rappelle rien ? Depuis hier soir, les archéologues de la politique sont à pied d’oeuvre. A droit, la "France forte", c’est une valeur sûre. De Valéry Giscard d'Estaing à Raymond Barre en passant par Jacques Chirac, ils s'en sont tous servi. On saura dans 66 jours, si c’est c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs slogans !

 

"C'était très intéressant la prestation de Nicolas Sarkozy. D'abord, on a appris qu'il allait dire la vérité" (Jean-Pierre Brard) :