Municipales : ces candidats PS qui inquiètent l'Elysée

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David Doukhan et , modifié à
Collomb à Lyon, Hidalgo à Paris et peut-être Ghali à Marseille : pas franchement des fervents soutiens du gouvernement.

Samia Ghali ne cesse de clamer haut et fort qu’à Paris, on ne souhaite pas sa victoire dans la primaire socialiste de Marseille, dont le second tour se déroule dimanche. Et elle n’a pas tort. A l’Elysée, selon les confidences recueillies par Europe 1, on ne veut pas de la sénatrice, réputée pour son franc parler et pour ses piques régulières à l'endroit du gouvernement. Le cas Ghali est même devenu un sujet d’inquiétude au Château.

"Elle est dingue!" L’ensemble des conseillers présidentiels fait la même prévision. "Si elle gagne, on part pour six mois de campagne ultra-violente contre nous", glisse l’un deux à Europe 1. Un autre habitué du palais présidentiel prend moins de pincettes : "elle est dingue, imprévisible. On peut s’attendre au pire", prévient-il.

Collomb, Hidalgo and co… Si Samia Ghali crispe autant à l’Elysée, c’est que l’analyse de l’exécutif dépasse le seul cadre marseillais. A Paris, il y a Anne Hidalgo qui ne veut surtout pas voir le moindre ministre se mêler à sa campagne et a déjà dit le mal qu'elle pensait des choix fiscaux de l'équipe Ayrault. A Lyon, on ne peut pas franchement dire que Gérard Collomb, notamment sur le cumul des mandats, soit le plus puissant soutien à la politique de François Hollande.

Alors si l’on ajoute à cela Samia Ghali à Marseille, les quatre plus grandes villes de France seront donc autant d’épines dans le pied de l’Elysée lors des municipales de mars prochain. Car tous ces candidats socialistes, au mieux, se désolidariseront régulièrement de la politique gouvernementale, au pire taperont gaiement sur l’équipe de Jean-Marc Ayrault.

Impossible de gagner ? Le mal est profond. Car ces inquiétudes montrent aussi qu’à l’Elysée, mais aussi dans les ministères, on a intégré l’idée qu’il est actuellement impossible de gagner une élection tout en soutenant la politique du gouvernement. Et les municipales sont dans moins de six mois.

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