Mélenchon adoucit son discours sur Hollande

Le "grand oral" des candidats, épisode 2. Ici Jean-Luc Mélenchon.
Le "grand oral" des candidats, épisode 2. Ici Jean-Luc Mélenchon. © CAPTURE D'ECRAN FRANCE 2
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Hélène Favier , modifié à
VIDEO - Voici ce qu'il ne fallait pas rater du "grand oral" des candidats sur France 2.

Bayrou, Cheminade, Sarkozy, Arthaud et Mélenchon étaient, jeudi soir, sur le plateau de France 2 pour un second "grand oral" des candidats à la présidentielle. Que fallait-il retenir de ce numéro spécial de Des paroles et des actes ? Europe1.fr vous résume, en trois minutes chrono', l'essentiel de cette émission.

• Quand Sarkozy "méprise" Joly

Interrogé sur les accusations lancées, la veille sur le plateau, par la candidate écologiste Eva Joly concernant un éventuel financement de sa campagne de 2007 par la milliardaire Liliane Bettencourt, Nicolas Sarkozy s'est agacé : "Sur les ragots, sur la médisance, sur la méchanceté, sur la volonté de détruire et de démolir, permettez-moi de vous opposer le mépris le plus cinglant", a lancé Nicolas Sarkozy, assénant : "Quand on pense que cette dame, qui viole tous les principes du droit, qui porte des accusations scandaleuses sans aucune preuve, était magistrate, ça fait frémir !"

Puis, "je n'ai pas à répondre à madame Joly!  Madame Joly, c'est qui ? C'est l'alliée de François Hollande, c'est bien ça ?", a-t-il fustigé avant de marteler : "C'est celle qui veut gouverner avec François Hollande, ils ont signé un pacte de gouvernement ensemble, ils se sont répartis les circonscriptions ensemble. La veille, la candidate écolo avait affirmé qu'il existait des "présomptions concordantes et précises" contre Sarkozy dans les affaires Bettencourt et Karachi.

• Mélenchon adoucit son discours sur Hollande 

"Je suis le recours à gauche" ! D'habitude plus cinglant quand il parle du PS, Jean-Luc Mélenchon a, cette fois, insisté : non il ne sert pas les intérêts de Nicolas Sarkozy en montant dans les sondages. "A mesure que je monte, c'est le total de la gauche qui augmente. Ce n'est donc pas une menace pour la gauche. La 6e République, sortir de l'Otan, le Smic à 1.700 euros, le plafonnement des rémunération des patrons. Si c'est ça aider Sarkozy, alors j'y suis prêt", a-t-il déclaré. "Je suis le recours à gauche. Mais chaque fois que François Hollande avance, tant mieux."

• Non, Bayrou ne regrette rien

Premier à passer son grand oral, le candidat centriste a assuré n'avoir "pas un mot à retirer" des propos qu'il avait tenus le 19 mars à Grenoble, jour de la tuerie de Toulouse, lorsqu'il s'en était pris aux politiques qui stigmatisent les "origines". "C'est vous qui cédez [à la tentation de faire un coup], parce que ces phrases sont absolument exactes", a ajouté le candidat centriste, précisant : "Je n'ai jamais mentionné ni de près ni de loin Nicolas Sarkozy dans cette affaire, pas plus que d'autres".

"Je parle des poisons qui existent dans la société française, la haine des juifs et des musulmans, qui est entretenue, qui flambe et tourne sur internet, ces haines-là me trouveront toujours contre elles", a encore martelé François Bayrou.

• Arthaud dénonce "la dictature du grand capital"

Digne héritière de son parti, Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud a d'emblée estimé que notre société vivait, aujourd'hui, sous le joug d'une "dictature du grand capital, des banquiers." Puis, "ce talon de fer écrase les travailleurs. Et l'exploitation s'aggrave. Il faut inverser la chose. Au lieu que ce soit une minorité qui décide, il faut qu’on décide collectivement. Karl Marx avait appelé ça la dictature du prolétariat. Pour moi, c’est la plus grande démocratie", n'a-t-elle eu de cesse de répéter. 

• Cheminade reparle de sa conquête spatiale

Jacques Cheminade a, lui, été, encore une fois, interrogé sur son projet  la conquête spatiale qui doit passer par des aides massives à la recherche et provoquer une "traction vers l'avenir". Doyen des dix candidats à l'élection présidentielle, il a ainsi indiqué que son projet de réduction de la durée de trajet Terre-Mars, doit aboutir "dans deux ou trois générations". Pour y parvenir, "il faut commencer aujourd'hui", a-t-il insisté, regrettant des coupes dans les programmes spatiales Ariane. "L'espace, ça veut dire une traction vers l'avenir!", a-t-il ajouté, précisé qu'un tel projet pouvait "booster la recherche". "On pense à court terme aujourd'hui, on est dans une société réactive, qui ne fixe pas d'horizon", a-t-il conclu.

>> Lire aussi le résumé de la première émission