"Le débat sur l’identité nationale met Sarkozy face à ses faiblesses"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Sur Europe 1, la vice-présidente du Front national revient sur l’identité nationale et les régionales de mars prochain.

Marine Le Pen en est persuadée : le Front national sera au centre du jeu politique en 2010. "Nicolas Sarkozy a cru avoir tué le FN. Ce n’est pas le cas. Le Front peut aujourd’hui rassembler l’ensemble des déçus du sarkozysme, qu’ils viennent de droite ou de gauche. Je crois sincèrement qu’on va pouvoir étonner lors des prochaines régionales" a martelé la vice-présidente du FN, mardi, sur Europe 1, estimant que des "des quadrangulaires sont possibles".

"La seule chose qui inquiète Nicolas Sarkozy, ce ne sont pas tant les scores du PS, ni des Verts, ni du PC mais celui du FN. Par conséquent, je crois que nous sommes aujourd’hui ses meilleurs opposants", a poursuivi Marine Le Pen.

La vice-présidente du FN récuse l’idée que le Front profite du débat sur l’identité nationale. "Ce qui redonne vie au FN, c’est le fait que Nicolas Sarkozy n’a pas tenu ses promesses. Il a utilisé les électeurs du Front pour se faire élire en 2007 et aujourd’hui, il les méprise totalement" a affirmé la députée européenne.

"Ce n’est pas parce que Nicolas Sarkozy a utilisé ce débat pour tenter de retrouver un écho auprès du peuple de droite qu’il est mauvais. Ce débat, il ne sert pas le FN, il sert la vérité et la liberté", a martelé la conseillère municipale d’Hénin Beaumont. Et de reprendre le crédo habituel de son parti : " Ce débat permet notamment à beaucoup de Français de s’exprimer sur des sujets qui étaient totalement tabous jusqu’à présent : la souffrance que vivent beaucoup de Français qui sont bousculés dans leur mode de vie, leurs traditions, leur culture du fait d’une immigration massive et de la mondialisation qu’on leur impose est une réalité. Et si les politiques refusent de s’attaquer intelligemment et fermement à ces problèmes-là et ne font que les utiliser pour des raisons électoralistes, ils prendront le boomerang dans la figure", a prévenu la vice-présidente du FN.

Cible de Marine Le Pen ? Nicolas Sarkozy. "Le débat sur l’identité nationale est extraordinaire car il le met face à ses contradictions et à ses faiblesses", a-t-elle ironisé. Nicolas Sarkozy est très faible sur ces sujets là, il ne sait pas où il va, il ne sait pas ce qu’il veut, il n’a pas une vision précise de la France qu’il veut construire et de la France qu’il veut préserver. Et Marine Le Pen de citer la tribune du Monde de Nicolas Sarkozy daté du 9 décembre intitulé "Respecter ceux qui arrivent, respecter ceux qui accueillent". "Cette tribune, c’est tout et le contraire de tout. Tout le monde est censé y trouver quelque chose pour se faire plaisir mais il n’y a pas de direction".