L’UMP cajole son Premier cercle

Les membres du Premier cercle récusent la réputation de secret qui entoure leur organisation.
Les membres du Premier cercle récusent la réputation de secret qui entoure leur organisation. © MAXPPP
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avec Camille Langlade , modifié à
- Les plus gros donateurs de l’UMP participent à des réunions exclusives. Reportage.

On a beaucoup parlé du Premier cercle au moment de l’affaire Woerth-Bettencourt. Cette organisation des plus gros donateurs de l’UMP existe encore, et ses membres restent choyés par le parti, qui organise des réunions-débats rien que pour eux. C’est ainsi au cours d’une de ces réunions que Nicolas Sarkozy leur avait promis qu'il ne supprimerait pas le bouclier fiscal. La dernière rencontre a eu lieu le 21 décembre. Europe 1 a pu rencontrer à leur sortie ces généreux donateurs.

"Ni un clan, ni une secte"

Ce soir-là, au siège de l’UMP, ils ont parlé de la dette. Et c’est le ministre de l’Agriculture, Bruno le Maire, qui animait la réunion avec le trésorier du parti, Dominique Dord. A la sortie, les membres du Premier cercle ont des étoiles dans les yeux. Ils payent 3.000 euros par an, le maximum légal, mais ils peuvent en contrepartie s’adresser aux ministres et ils ont par-dessus tout le sentiment d’être associé aux décuisions.

"On veut trouver des solutions pour réguler le chômage. Faire démarrer le pays", dit l’un. "Et puis pouvoir donner quelques idées en espérant qu’elles soient écoutés", enchérit un autre, antiquaire de son pays, qui a fêté la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007 au Fouquet’s, et qui assure que le Premier cercle n’a rien de mystérieux. "Les gens qui sont là, c’est tout le monde. Il n’y a aucun secret, ce n’est ni un clan, ni une secte, ni rien du tout. Ce sont les débats que Jean-François Copé anime parfois à la télévision. C’est vraiment un club de réflexion et d’information."

Un rendez-vous avec Sarkozy avant 2012

Alors que la fiscalité sera le grand débat de ce début d'année, ce producteur de cinéma, a plaidé pour la suppression de l'ISF. "L’impôt sur la fortune, c’est une hérésie", peste-t-il. "Vous vendez votre affaire, 15 ou 20 millions d’euros, vous êtes obligé de partir. J’habite l’étranger, je vois des gens tous les jours, qui partent en Belgique, en Suisse, à cause de l’ISF."

Nicolas Sarkozy ne s’en cache pas. Il repassera devant ce Premier cercle décidément très influent avant l’élection présidentielle de 2012.