Hôpital : Guigou veut "une deuxième lecture à l’Assemblée"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Au micro d’Europe 1, mardi matin, Elisabeth Guigou a réclamé que le projet de loi sur l’hôpital, examiné à partir de mardi au Sénat, fasse l’objet d’une nouvelle lecture à l’Assemblée nationale, "parce qu’il n’est pas possible d’avoir une procédure d’urgence" sur un texte aussi important.

A propos des modifications du projet de loi sur l'hôpital souhaitées par Nicolas Sarkozy lundi, Elisabeth Guigou a jugé, mardi au micro de Jean-Pierre Elkabbach, qu’elles remettaient "la loi dans la bonne voie sur la question de la gouvernance." La députée de Seine-Saint-Denis a toutefois apporté deux bémols majeurs. D’une part, "la convergence des tarifs [entre public et privé] qui n’a aucun sens". D’autre part, la volonté du gouvernement de faire passer le texte en urgence à l’Assemblée une fois le texte examiné par le Sénat : le Parti socialiste "demande une deuxième lecture à l’Assemblée, parce que [ce texte] mérite qu’on prenne le temps".

Voici l'intégralité de son interview :

Interrogée sur la fin de la grogne des surveillants de prison, l’ancienne ministre de l’emploi et de la solidarité a estimé que c’était "une bonne chose que ce conflit puisse s’arrêter et que le gouvernement ait créé des emplois supplémentaires." Mais elle a souligné que le problème de la surpopulation carcérale restait entier. "Ça ne sert à rien de construire de nouvelles prisons si, en même temps, on vote des lois comme les peines planchers qui ne visent qu’à les remplir davantage", a lancé Elisabeth Guigou, qui a dénoncé "l’inflation des détentions provisoires".

A la question "Rachida Dati a-t-elle été un grand ministre de la Justice ?", l’ancienne Garde des Sceaux (1997-2000) a répondu : "Non. Elle a gâché ses chances, qui étaient grandes. Par désinvolture, par autoritarisme mal placé, par incompétence aussi. Elle n’a pas assez travaillé. J’avais de la sympathie pour elle, mais c’est fini."

Enfin, à propos des élections européennes du 7 juin, l’ancienne ministre déléguée aux affaires européennes (1990-1993) a parlé d’élections "risquées" pour le PS, redoutant "l’éparpillement" des votes en raison du scrutin, "proportionnel à un tour". Appelant de ses vœux "une Europe qui apporte de solutions à la crise, qui protège les salariés, qui se lance dans la croissance verte", elle a ciblé l’ennemi principal du camp socialiste : "l’abstention de nos électeurs."