Hollande : "nous sommes toujours sous la menace terroriste"

© ALAIN JOCARD / AFP
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Le président de la République a réagi mercredi à un projet d'attentat qui a été évité à Paris contre des églises. 

"Un acte terroriste a été déjoué, ce n'est pas le premier, il y en a eu d'autres dans ces dernières semaines". L'air grave, c'est par ces mots que François Hollande a réagi à un projet d'attentat qui devait avoir lieu ce dimanche contre  une ou deux églises, dont celle de Villejuif, dans le-Val-de-Marne. Le suspect a été interpellé, par hasard, dimanche dernier alors qu'il avait appelé les secours suite à une blessure par balle qu'il s'était lui-même infligé. Une blessure qui serait en lien avec le meurtre d'Aurélie Chatelain, et pour lequel il a été placé en garde à vue. C'est lors des perquisitions à son domicile que les policiers se sont rendus compte qu'il projetait un attentat, dimanche. 

François Hollande prudent. Le chef de l'Etat a fait preuve de prudence dans les termes employés estimant que la justice commençait tout juste son travail. Mais il a tout de même déclaré qu'"il apparaît qu'une cible était une église avec sans doute des conséquences humaines qui auraient été encore plus graves". François Hollande s'est ensuite repris : "mais elles le sont déjà parce qu'il y a une jeune femme, qui selon toute vraisemblance, a été tuée par celui qui a été arrêté". 

Le travail des forces de l'ordre. Le président de la République en a profité pour saluer le travail des forces de l'ordre : "elles n'ont pas simplement arrêté un individu qui se présentait à elle, qui laissait penser qu'il avait été victime d'une attaque, mais elles ont compris qu'il y avait un recoupement à établir et une enquête très rapide à engager si on voulait éviter le pire". 

"Nous sommes toujours sous la menace terroriste". François Hollande a tiré plusieurs conséquences de cet attentat évité de justesse. "Nous sommes toujours sous la menace terroriste et (...) donc nous devons continuer à être vigilant", a-t-il déclaré dans un premier temps. "Nous devons toujours améliorer notre capacité de renseignement", a-t-il ajouté dans une allusion au projet de loi sur le renseignement et pour laquelle il a saisi le Conseil constitutionnel. Enfin, le président appelle à l'unité et au rassemblement afin de ne "pas céder au terrorisme". 

Manuel Valls : les chrétiens visés pour la première fois. En déplacement à Villejuif, le Premier ministre a lui expliqué que c'était "la première fois" que "les chrétiens, les catholiques de France" étaient visés à travers ce projet d'attentat. "Vouloir s'en prendre à une église, c'est s'en prendre à un symbole de la France, c'est l'essence même de la France qu'on a sans doute voulu viser", a-t-il ajouté. Et de conclure : "ce qui aurait pu arriver est un choc pour tout le monde". 

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