Electricité : Hollande veut suspendre la loi Nome

  • Copié
avec AFP

François Hollande veut suspendre la loi Nome, censée favoriser le développement de la concurrence sur le marché français de l'électricité. Selon lui, elle encourage la "spéculation" au détriment des consommateurs, a annoncé jeudi son équipe de campagne.

"Laissons aux Français le choix entre deux conceptions de l'énergie : spéculative, ou de bien public", a déclaré dans un communiqué François Brottes, conseiller en matière d'énergie du candidat socialiste à l'élection présidentielle. "Après des hausses insupportables des tarifs du gaz et de l'électricité et l'échec de l'automatisation des tarifs sociaux de l'énergie, le gouvernement persiste à vouloir passer en force pour imposer la spéculation sur le marché de l'électricité au détriment des consommateurs, y compris contre l'avis de l'Autorité de la concurrence elle-même", indique le député socialiste.

Dns un avis du 12 avril, l'Autorité de la concurrence a étrillé un projet de décret qui lui avait été soumis par le gouvernement. Ce décret vise à instaurer un "marché de capacité" dans l'électricité, c'est-à-dire un dispositif d'encouragement des investissements dans la production d'électricité en périodes de pointe. Ce marché de capacité est prévu par la loi Nome (Nouvelle organisation du marché de l'énergie), adoptée en 2010, qui a réformé en profondeur la régulation du secteur. La création d'un marché de capacité ne fera que renforcer "le caractère spéculatif du marché de l'électricité en France et fera augmenter encore les prix", selon François Brottes.