Le ministère des Finances savait que la Caisse des dépôts songeait à racheter des actions EADS et l'a même approuvé : c'est le journal Le Monde qui le révèle dans son édition de dimanche. Le quotidien s'appuie sur un procès-verbal d'une réunion de la Commission de surveillance de la CDC en date du 12 juillet 2006. Cette commission réunit parlementaires et représentants de l'Etat.
Ce document contredit alors en partie les propos de l'ancien ministre de l'Economie. Entendu vendredi par la commission des Finances du Sénat, Thierry Breton a affirmé que l'Etat n'avait pas été informé des modalités de ventes de ces titres, et qu'il avait appris "par la presse" l'acquisition d'une partie d'entre eux par la CDC, pourtant considérée comme le bras armé de l'Etat dans le domaine économique.
Précision toutefois : "l'Etat n'a à aucun moment demandé à la Caisse des dépôts de se porter acquéreur des titres concernés (...), la Caisse des dépôts a fait part de son intérêt pour l'opération sur la base de critères purement financiers (...)".