Dîner du Crif: Sarkozy retrouve Hollande

Nicolas Sarkozy s'est rendu au dîner du Crif avec les parents de l'ex-otage Gilad Shalit.
Nicolas Sarkozy s'est rendu au dîner du Crif avec les parents de l'ex-otage Gilad Shalit. © REUTERS
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les deux hommes ont échangé une poignée de main avant le discours du chef de l'Etat.

C’est l’un des rendez-vous les plus courus des politiques. Pour son dîner annuel de mercredi, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) recevait tout le gratin politique au pavillon d’Armenonville, au bois de Boulogne. A la place d’honneur, Nicolas Sarkozy, qui assistait au dîner pour la troisième fois. Cette année, il est arrivé en compagnie de Noam et Aviva Shalit, parents de l’ex-otage Gilad Shalit. Et dans la salle, François Hollande était également présent, arrivé une demi-heure avant le chef de l’Etat.

Les deux hommes se sont serré la main  et ont posé ensemble tout sourire devant les journalistes. C'est François Hollande qui s'est déplacé pour aller saluer le chef de l'Etat : 

Réagissant à la polémique autour des propos du député Serge Letchimy, qui répondait aux déclarations de Claude Guéant, François Hollande a affirmé que ce serait "quand même un comble de faire des excuses à celui qui a déclenché une polémique qui n’aurait jamais dû être".

Amitié "sacrée" entre la France et l’Allemagne

Plus tard, dans son discours, Nicolas Sarkozy est revenu quant à lui sur la libération de Gilad Shalit, avant d’évoquer le caractère "sacré" de l’amitié entre la France et l’Allemagne et de lancer : "Puissiez vous, Israéliens et Palestiniens, comprendre que quand le destin met deux peuples voisins l’un de l’autre, il faudra apprendre à vivre ensemble, parler, se comprendre".

Le chef de l’Etat a ensuite affirmé que "l’Europe peut montrer le chemin pour Israël et pour les palestiniens", tout en martelant que "la France ne transigera pas avec la sécurité d’Israël". Jugeant "inacceptable" l’acquisition de l’arme atomique par l’Iran, Nicolas Sarkozy a estimé que "la solution n’[était] jamais militaire" mais qu’elle était "diplomatique, politique" et qu’elle se trouvait "dans les sanctions".

L’affaire Zeitouni évoquée

Sur la question palestinienne, il a affirmé qu’il n’y aurait "pas de sécurité définitive pour Israël tant qu’il n’y aura pas un Etat palestinien démocratique, viable et moderne". Appelant à la création d’un Etat-nation palestinien, il a ajouté : "jamais la France ne reconnaîtra de façon unilatérale et sans condition un Etat palestinien", une déclaration qui lui a valu des applaudissements dans la salle.

Nicolas Sarkozy a conclu son allocution en évoquant le cas de Lee Zeitouni, la jeune femme tuée en Israël par deux chauffards français ayant pris la fuite. "Ceux qui ont fait cela doivent rendre des comptes", a estimé le président, précisant qu’il n’y aurait "pas d’exception" au principe de non-extradition des ressortissants français. "Mais si la famille de cette jeune fille ou le gouvernement israélien venaient à déposer plainte en France, les coupables présumés seront immédiatement déférés devant la justice", a-t-il lancé, avant de conclure : "Nous ne laisserons pas impuni un tel crime".