Boyer menacée, les politiques indignés

A gauche comme à droite, les politiques s'insurgent contre les menaces dont a été victime Valérie Boyer.
A gauche comme à droite, les politiques s'insurgent contre les menaces dont a été victime Valérie Boyer. © Max PPP
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avec AFP , modifié à
REACTIONS - Droite et gauche ont dénoncé les menaces dont a été victime la députée UMP.

De l'UMP au PS, la classe politique a affiché lundi sa solidarité avec Valérie Boyer, la députée du parti présidentiel dont le site a été piraté dimanche. L'attaque a été revendiquée par d'anciens membres du groupe turc Akincilar, lequel s'était attaqué début novembre au site de l'hebdomadaire Charlie Hebdo.

Suite aux insultes et aux menaces dont elle a été victime, la députée UMP a décidé de porter plainte, soutenue par l'ensemble de la classe politique.

Copé défend "la liberté d'opinion"

A l'UMP, le secrétaire général Jean-François Copé a ainsi rappelé que "la liberté d’opinion est au cœur de notre démocratie". "Il est particulièrement inacceptable qu’une élue du peuple soit ainsi menacée pour la simple raison qu’elle a eu le courage de défendre ses convictions", a-t-il commenté.

Le patron des députés UMP, Christian Jacob, est lui aussi monté au créneau pour défendre Valérie Boyer et le travail des parlementaires. "La souveraineté populaire s'exerce d'abord à l'Assemblée nationale et rien ne saurait justifier qu'elle soit contestée par des menaces inacceptables", a mis en garde Christian Jacob.

La gauche condamne "avec fermeté les menaces"

La gauche a elle aussi exprimé sa solidarité, à l'image du président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet. "Je ne partage pas du tout les convictions politiques de Madame Boyer, mais je condamne avec fermeté les menaces et les intimidations", a lancé l'ex-candidat à la primaire socialiste.

Bruno Le Roux, un des porte-parole du candidat socialiste François Hollande, a pour sa part jugé que Valérie Boyer devait être "soutenue et défendue" et que "les auteurs de ces agissements et menaces (devaient) être poursuivis par la justice".

Même tonalité du côté de Manuel Valls, directeur de la communication de la campagne de François Hollande, qui a adressé sur Twitter "un message de solidarité" à la députée des Bouches-du-Rhône. L'ancien ministre Jack Lang a, lui, dénoncé ces menaces.

Le site de Valérie Boyer restait "inactif" lundi. Coïncidence ou pas, le site du Sénat était régulièrement inaccessible depuis dimanche à cause d'une opération de "saturation" du site orchestrée par des éléments extérieurs, pour l'heure non identifiés, selon le service de communication de la Haute assemblée. Il est de nouveau accessible depuis lundi soir.