Bayrou : "Jean Germain, le drame d'un homme"

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INTERVIEW E1 - Le président du MoDem estime que le procès dit "des mariages chinois" est "une affaire de branquignoles".

L'INFO. L'ex-maire PS de Tours, Jean Germain, a été retrouvé mort mardi près de son domicile, a révélé Europe 1 mardi matin. Depuis, les hommages de la classe politique s'enchaînent. Les sénateurs, tous debout, ont ainsi écouté religieusement un le discours ému de leur président Gérard Larcher. François Bayrou, invité d'Europe 1, a lui aussi tenu à dire quelques mots en hommage au sénateur d'Indre-et-Loire.

"Une affaire de branquignoles". "Chaque fois que l'on est devant une tragédie de cet ordre, naturellement on pense en premier au drame d'un homme. C'est évident que l'exposition à un procès est extrêmement lourde à porter, surtout si on est dans un moment un peu difficile. Je ne connais pas bien le dossier, mais on ne peut pas ne pas penser qu'il s'agit d'une affaire de branquignoles… Je n'en tire qu'une leçon : à chaque fois que quelqu'un est exposé à ce genre d'accusations, il faut aussi penser qu'il peut être très fragile", a jugé le leader du MoDem, visiblement très ému.

Interrogé sur la ressemblance avec l'affaire Bérégovoy, avancée par beaucoup tout au long de la journée, François Bayrou a jugé que "Pierre Bérégovoy portait sur lui la culpabilité de l'échec de la majorité socialiste et il n'arrivait pas à se libérer de cette responsabilité. Il avait l'impression que c'était en raison de son imprudence que son camp avait été liquidé."

Bayrou : "Jean Germain, le drame d'un homme"par Europe1fr

"La vie est politique est vraiment une épreuve". Interrogé sur la ressemblance avec l'affaire Bérégovoy, avancée par beaucoup tout au long de la journée, François Bayrou a jugé que "Pierre Bérégovoy portait sur lui la culpabilité de l'échec de la majorité socialiste et il n'arrivait pas à se libérer de cette responsabilité. Il avait l'impression que c'était en raison de son imprudence que son camp avait été liquidé." Et d'ajouter : "il y a des tempérament qui ont plus le goût de vivre, ou une espèce de joie intérieur. Il y a des gens plus fragiles que d'autres. Ce n'est pas un secret que la vie est politique est vraiment une épreuve quand on n'a pas le cuir épais. C'est dur car on dit, de vous et contre vous, des abominations".

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