Antisémitisme : le gouvernement monte au créneau

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Louis Hausalter avec AFP , modifié à
Manuel Valls a déploré le manque de "mobilisation" de la société, tandis que le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré la lutte contre le racisme et l'antisémitisme "cause nationale".

Le gouvernement monte au créneau, quelques jours après l'agression à Créteil d'un couple ciblé pour ses origines juives. Manuel Valls a déploré dimanche sur France 2 le manque de "mobilisation" de la société face au racisme et à l'antisémitisme. "J'ai été étonné qu'il n'y ait pas plus de mobilisation en dehors de celle de ce matin à Créteil, plus de mobilisation des intellectuels, mais tout simplement de la société", a déclaré le Premier ministre. "On manque d'indignation dans notre société".

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Créteil, pour dénoncer l'agression six jours plus tôt d'un couple juif, dont la jeune femme a été violée et l'appartement cambriolé.

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"C'est toute la société qui doit se mobiliser". "Ce qui s'est passé à Créteil, ce crime abominable, la violence, le viol d'une jeune fille, d'une famille parce qu'ils étaient juifs, ce n'est pas ça la France", a déclaré Manuel Valls. Pour le Premier ministre, "il ne s'agit pas uniquement de mobiliser les pouvoirs publics (...) c'est toute la société qui doit se mobiliser".

"Une cause nationale" pour Cazeneuve. Dans un discours tenu lors du rassemblement de Créteil, dimanche, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé vouloir "faire de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme une cause nationale". Il a affirmé "connaître le sentiment d'inquiétude qui traverse la communauté juive de France" face à un phénomène, "véritable pathologie sociale", en nette recrudescence en France.

Le ministre a reconnu une augmentation de "plus de 100%" des actes et menaces antisémites au cours des dix premiers mois de l'année et précisé que plus de 930 affaires avaient fait l'objet de poursuites au premier semestre.

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