A Dijon, Hollande démine les critiques

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et Camille Langlade , modifié à
Au lendemain des incidents qui ont émaillé sa visite, le président a assuré qu’il n’était pas fermé au dialogue.

Si tout se passe bien, en grimpant dans le train de 18h pour Paris, François Hollande en aura fini, mardi soir, avec sa visite de deux jours à Dijon. Mais avant de s’enquérir des conditions météo, le président - qui ne rentrera pas en Falcon comme l’a laissé entendre la rumeur -, avait un discours à tenir devant les forces vives de la nation. Et un message à faire passer.

"Je ne crains et ne redoute rien." Après des débuts quelque peu ratés, lundi, en raison d’une sécurité un peu trop zélée, François Hollande a en effet tenu, mardi, à déminer les critiques. "La conception que j’ai de la présidence de la République, ce n’est pas une conception fermée, frileuse. Moi je ne crains et ne redoute rien. En revanche, chaque fois que l’on peut avoir un dialogue respectueux, c’est bien."

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L’objectif du déficit abandonné. Après cette mise au point, François Hollande a pu dérouler son discours, point d’orgue de ces 48 heures dans la ville de son ami François Rebsamen. Un discours fleuve, axé sur la pédagogie. Un discours durant lequel il a notamment abandonné son objectif de réduire le déficit publique à 3% d’ici la fin de l’année. "Nos déficits publics en 2011 s'élevaient à plus de 5% de la richesse nationale, 4,5% en 2012 et sans doute 3,7% en 2013 même si nous essaierons de faire moins", a-t-il annoncé.

L’ère Sarkozy taclée. En affirmant que "des choix courageux" devraient être faits "dans l'année" pour assurer "l'avenir de nos régimes de retraites", François Hollande a glissé, sans le dire, un tacle appuyé à la précédente majorité. "Je ne suis pas sûr que des gouvernements, même en dix ans, avaient pu faire autant que nous en dix mois. Mais on juge une politique à la fin, à ses résultats. Et je demande à être jugé en fonction de ces résultats."