Michel Polnareff : "C'est un miracle que je sois encore en vie"

Michel Polnareff livre sa version des faits.
Michel Polnareff livre sa version des faits. © VALERY HACHE / AFP
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Le chanteur est sorti de son silence pour s'exprimer sur le conflit avec son producteur qui l'accuse d'avoir feint la maladie pour ne pas avoir à assurer ses concerts.

Est-ce le rebondissement final d'une polémique qui dure depuis des semaines ? Pour sa première interview depuis son hospitalisation, accordée à Paris Match, Michel Polnareff revient sur l'embolie pulmonaire qui lui a fait "frôler la mort" et règle ses comptes avec son producteur Gilbert Couiller qui a publiquement émis des doutes sur l'état de santé réel du chanteur.

Traité pour une sinusite. "L'Amiral" explique qu'il était déjà malade bien avant le 2 décembre, date à laquelle il avait annoncé l'annulation de son concert à la salle Pleyel à Paris. "Je suivais un traitement dur pour une sinusite dont je n'arrivais pas à me débarrasser". Le matin du concert, Michel Polnareff se rend compte qu'il est "très faible" et souffre de "vertiges terribles". "Je ne pouvais plus marcher", dit-il. La star prévient alors son producteur qu'il ne pourra pas chanter le soir-même mais garde espoir pour le concert du lendemain à Nantes, la dernière date de sa tournée.

Un "miracle". Peu après son réveil, "les vertiges recommencent" et sa femme le force à consulter un médecin. "Danyellah m'a sauvé la vie. Si elle n'avait pas insisté, nous ne serions pas en train de parler". A l'Hôpital américain de Neuilly, "le scanner révèle une embolie pulmonaire bilatérale" qui "traînait depuis une phlébite mal soignée". "Si je n'avais pas été hospitalisé à temps, je serais mort", raconte Michel Polnareff en citant son médecin, le docteur Philippe Siou. "C'est un miracle que je sois aujourd'hui en vie".

"Un producteur imaginaire". Michel Polnareff s'en prend également à son producteur, Gilbert Coullier qui a émis des doutes sur la réalité de la maladie qui affectait le chanteur. "Lui-même est peut-être un producteur imaginaire !", ironise "l'Amiral". "Quand Gilbert Coullier a eu vent de l'annulation, il m'a envoyé un huissier... C'est bien connu non ? Quand quelqu'un est malade, on lui envoie un huissier, pas un médecin". Quant à ceux qui ont remis en cause le diagnostic du docteur Siou, Polnareff réclame qu'ils s'excusent publiquement.

De retour au travail. "J'espère être tiré d'affaire", veut croire Michel Polnareff qui se sent plus proche que jamais de sa compagne Danyellah et de son fils Louka : "Toute cette histoire m'a responsabilisé vis-à-vis d'eux. J'ai envie de prendre des précautions financières ou techniques pour eux. Je sais désormais qu'on peut partir du jour au lendemain". Mais Michel Pölnareff veut positiver : "La grande faucheuse ne m'a pas eu cette fois-là. Tant que je peux lui résister...", conclut-il, ajoutant qu'il va se remettre à travailler sur son disque et ambitionne de remonter sur scène "dès que les médecins (l'y) autoriseront", pour une tournée qui commencerait... à Pleyel.