Agathe Lecaron maman de deux enfants : «Je suis devenue un petit peu cinglée»

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Solène Delinger , modifié à
Agathe Lecaron est l'invitée d'"Il n'y a pas qu'une vie dans la vie" ce samedi sur Europe 1. Au micro d'Isabelle Morizet, l'animatrice star des "Maternelles" se livre à cœur ouvert sur l'éducation de ses deux petits garçons âgés de 5 et 7 ans. Tiraillée entre différentes injonctions totalement contradictoires, la maman reconnaît avoir souvent été perdue avant de comprendre qu'elle devait avant tout s'écouter.

Quelle éducation donner à ses enfants ? Faut-il opter pour la fermeté et l'autorité ? Ou prendre le chemin de l'éducation positive visant à établir un dialogue constant avec sa progéniture ? Comme toutes les mamans, Agathe Lecaron, qui donne tous les jours des conseils sur France 2 dans l'émission La Maison des Maternelles, se retrouve elle-même confrontée à toutes ces interrogations. Mère de deux petits garçons, âgés de 5 et 7 ans, Agathe Lecaron a tout essayé au point de devenir "un petit peu cinglée" car tiraillée entre de multiples injonctions contradictoires. 

"L'éducation positive est une injonction supplémentaire"

L'animatrice a notamment testé l'éducation positive, un concept "super sur le papier", dit-elle au micro d'Isabelle Morizet sur Europe 1. Mais, elle en est vite revenue. "On se dit que c'est super mais en fait, c'est encore une injonction supplémentaire, si on y réfléchit bien, parce que c'est très culpabilisant", analyse-t-elle, en connaissance de cause.

"Il n'y a pas de mode d'emploi"

"Il y a des enfants avec lesquels ça ne marche pas. Et moi, je l'ai vécu avec mon grand, et ça allait encore. Mais le petit, il a besoin d'être cadré. Pour lui, c'était extrêmement angoissant que je le laisse décider. Et je me suis dit à un moment : 'Mais écoute toi !'. A force de suivre ces injonctions là, je suis devenue un petit peu cinglée. J'avais un jour quelqu'un qui me disait 'il ne faut surtout pas punir un enfant' sur le plateau de l'émission et le lendemain, quelqu'un qui, au contraire, disait 'il faut punir'". 

"Je suis en post-partum depuis huit ans"

Agathe Lecaron a donc tiré une conclusion : quand il s'agit de parentalité, il n'y a pas de mode d'emploi. "Le jour où j'ai compris ça, je n'ai pas arrêté de le dire à nos téléspectateurs : 'Ecoutez vous, essayez de retrouver votre petite voix intérieure'". Ce n'est pas la première fois que l'animatrice s'exprime sur son expérience personnelle pour déculpabiliser les parents, et tout particulièrement les mamans. Le 31 mars dernier, elle se confiait sur ses deux grossesses difficiles et sur son post-partum  dans le premier numéro de son magazine Les Maternelles : "Entre les douleurs, la fatigue et la tempête affective, j'étais complètement à côté de mes pompes. Je faisais tout de façon automatique. J'avais beaucoup fantasmé mon bébé. Je l'imaginais blond, il était brun. Je n'éprouvais pas de déception mais de la surprise. Je me suis même demandé si on ne l'avait pas échangé avec un autre bébé !". 

Et, Agathe Lecaron n'hésite pas non plus à évoquer la santé mentale des jeunes mamans, un sujet très souvent mis de côté, tant l'attention est avant tout focalisée sur le nouveau-né et les maux physiques de la mère. "J'ai complètement vacillé. J'ai eu des maladies psychosomatiques. J'ai perdu le sommeil, j'ai eu des vertiges et même une oreille bouchée après mon deuxième. On parle beaucoup des suites de couches, qui sont compliquées, mais la dimension psychologique est tout aussi importante. La tempête affective du post-partum vient se nicher dans vos failles : votre histoire, votre rapport à la mère. Le post-partum, ce ne sont pas les trois mois de congé maternité, ce n'est pas vrai. Moi, ça fait huit ans que je suis en post-partum !".