donald Trump 7:00
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Charles Decant avec Alexis Patri
Le président américain a, encore une fois, vu ses messages sur les réseaux sociaux accompagnés d'un avertissement quant à la véracité de leur contenu. Cette fois, Donald Trump a lancé un appel au vote qui contredit la législation de son pays.

Nouvel épisode dans la guerre entre les réseaux sociaux et Donald Trump. Jeudi 3 septembre, Facebook et Twitter ont publié des avertissements au sujet de deux messages publiés par le président américain. Ce n’est pas la première fois, mais si Twitter s’est montré très proactif, dès le mois de mai, Facebook a mis beaucoup plus longtemps à agir.

Appel au vote illégal

Ces deux messages concernaient le vote par correspondance, cible favorite du président américain à l'approche de l'élection de novembre 2020 où il briguera un second mandat. Alors que Donald Trump accusait ce mode de scrutin de favoriser les fraudes et de manipuler les résultats pour le faire perdre, le président encourage désormais ses partisans à voter en personne et par correspondance. Dans les faits, il enjoint ses partisans à renvoyer dès que possible leur bulletin de vote par courrier et à se diriger vers leur bureau de vote le jour du scrutin pour voir si leur vote avait été comptabilisé.

"Si ce n’est pas le cas, VOTEZ ! Et si votre vote par correspondance arrive après le scrutin, il ne sera pas pris en compte puisque vous aurez voté en personne", a ajouté Donald Trump. Une pratique qui revient à voter deux fois, et qui est bien évidemment totalement illégale outre-Atlantique. 

Twitter a donc sévi. Les tweets restent certes accessibles, mais ils sont accompagnés de l'avertissement devenu presque habituel concernant Donald Trump : "Ce tweet viole les règles de Twitter concernant le civisme et l'intégrité électorale. Cependant, Twitter estime qu'il peut être d'intérêt public que ce tweet demeure accessible."

De son côté, Facebook a publié ce correctif au message du président : "La fiabilité du vote par correspondance est historiquement établie, et il devrait en être de même cette année". Deux mesures qui ne devraient pas empêcher le président américain de tweeter à nouveau des messages en contraction avec la réalité des faits ou la législation de son propre pays.