TF1 accusée de censure, après la coupe d'une scène du dessin animé «Miraculous»

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Héloïse Goy, avec Alexis Patri
Deux passages d'une séquence mettant en scène une femme confrontée à un contrôleur et à un policier ont été coupées d'un épisode du dessin animé "Miraculous" diffusé sur TF1. La chaîne est accusée de censure sur les réseaux sociaux et le créateur du dessin animé, Thomas Astruc, a pris la parole suite à cette polémique.

Succès mondial de la filière du dessin animé français, Miraculous, les aventures de Ladybug et Chat Noir a-t-il subi de la censure de la part de TF1 ? C'est l'avis de plusieurs internautes, après la diffusion d'un épisode dimanche dernier. Un téléspectateur a en effet constaté que trois minutes d'un épisode avaient été coupées dans la version diffusée à la télévision. Ces trois minutes, présentes dans la version originale, mettaient en scène un contrôleur RATP et un policier français peu aimables avec l'héroïne Sabine Cheng. 

La scène en question commence dans un bus. Sabine se fait contrôler, mais n'a pas de ticket sur elle, car sa fille est descendue avec son portefeuille pour faire une course. TF1 coupe cette scène juste après ce moment-là. La version originale, elle, continue ce passage en montrant un contrôleur agressif envers cette mère de famille dont il se moque.

Un épisode pour montrer les mécanismes de l'injustice

TF1 a ensuite coupé un deuxième passage dans la continuité de cette scène. Il montrait un policier bien décidé à emmener Sabine au poste pour un contrôle d'identité. L'héroïne, elle, criait à l'injustice face à cette situation. 

Face à ces accusations de censure envers TF1, Thomas Astruc, le créateur de la série animée Miraculous a tenté d'apaiser la polémique dans une série de tweets. Il explique que cet épisode avait bien pour but de montrer les mécanismes qui peuvent conduire à une injustice. Mais que TF1 a selon lui sûrement coupé ces passages, non pas par autoritarisme, mais plutôt par prudence. 

Toujours selon Thomas Astruc, la chaîne a peut-être estimé que ces passages pouvaient nuire "à la confiance que tout enfant devrait légitimement avoir dans les institutions". Pour le moment, TF1 n’a pas réagi à cette polémique.