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Alexis Patri
Le journaliste Martin Weill propose mardi soir sur TMC l'enquête "Téléréalité : la nouvelle influence". Il était l'invité de l'émission "Culture Médias" et a détaillé au micro de Philippe Vandel les faces sombres de ce type de divertissement, devenu un plan de carrière pour les candidats.
INTERVIEW

20 ans après son arrivée en France, la téléréalité continue de faire scandale. TMC diffuse mardi soir Téléréalité : la nouvelle influence, une enquête du journaliste Martin Weill qui pointe les failles de ces émissions de divertissement. Invité de l'émission Culture Médias, Martin Weill explique les arnaques et le sexisme dont sont à la fois victimes et coupables certains candidats issus de la téléréalité, des véritables stars sur les réseaux sociaux. 

Car beaucoup des participants à ces émissions sont devenus des "influenceurs" qui réunissent plusieurs centaines de milliers, voir millions, d'abonnés. L'occasion pour certains de s'adonner au drop-shipping.  "Pour faire simple, le drop-shipping c'est acheter des produits auprès de grossistes, souvent Ali Express. Vous achetez des produits et vous les revendez tel quel, sans qu'il y ait eu de modification, à un prix jusqu'à 10 ou 20 fois plus élevé, juste en créant un autre site Internet", explique Martin Weill.

Publicité pour produits frauduleux

Une forme de vente trompeuse sur la valeur des produits que dénonce le compte Instagram "Vos stars en réalité". Il pointe également des produits, achetés grâce à la pub faite par les candidats de téléréalité sur les réseaux qui arrivent avec des mois de retard, voire jamais. Ce qui n'empêche pas les influenceurs d'empocher l'argent gagné grâce à la promotion qu'ils ont faite. Et cette publicité se fait pour tout type de produits, parfois même des faux documents, dont des permis de conduire.

"Pour les acheteurs, il est difficile de se retourner. Et il y a autre chose : la notion de responsabilité", observe Martin Weill. "Les influenceurs diront, par exemple quand les produits n'arrivent pas, que ce n'est pas de leur faute. Ils font juste, selon eux, la publicité d'un site Internet."

Pressions sexistes de la production ?

Mais le drop-shipping n'est pas le seul scandale de la téléréalité que pointe l'enquête diffusée mardi soir sur TMC. En avril dernier, quatre candidates ont pris la parole pour dénoncer les conditions de tournage des émissions Les anges de la téléréalité, via le hashtag #BoycottLesAnges. Les candidats dénoncent le harcèlement sexiste subi par la production, qui les pousserait à engager des relations amoureuses, et même sexuelles, avec les candidats de l'émission de NRJ 12.

"C'est en instance pour l'instant. Ces quatre jeunes femmes dénoncent les conditions dans lesquelles les tournages se passent. Ce que nous, on ne voit pas. C'est donc parole contre parole, puisque la production dément", explique Martin Weill. "Ce qui est intéressant, c'est que le hashtag a énormément pris. De plus en plus de candidates parlent elles aussi de ça".

L'enquête Téléréalité : la nouvelle influence est diffusée mardi soir à 21h15 sur TMC.