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U.P
Pour Memona Hintermann, membre du CSA, l'éducation aux médias est essentielle pour la société, et les jeunes ne sont pas les seuls concernés. 

"Comment décode-t-on une image ? Qu'est ce qu'il y a derrière un son et comment l'interpréter ?" Pour Memona Hintermann, membre du CSA en charge de la diversité et du handicap, "il est primordial" que chaque Français puisse répondre à ces questions. L'ancienne grand reporter est venue défendre le projet du groupe de travail Education-Médias du CSA lundi sur Europe 1, à l'occasion de la semaine de la presse et des médias à l'école. 

"Posez-vous des questions !" "Il y a cinq ans, quand j'allais voir les grands patrons de presse pour leur parler de l'éducation aux médias, ils me regardaient avec de grands yeux et aujourd’hui tout le monde s'y est mis", explique Memona Hintermann. "Quand je vais sur le terrain, je dis toujours aux gens 'faites gaffe, ne gobbez pas tout : Posez-vous des questions", détaille l'ancienne journaliste. "Il faut toujours apprendre aux gens à poser la question 'Pourquoi ?', parce que ça permet de débusquer les gourous".

"La radio et la télé sont essentielles pour tisser le lien social". "Je suis allée voir le ministre de l'Education nationale [Michel Blanquer, ndlr] pour que les gens des médias puissent monter des émissions pour mettre leur savoir au service du public, et pas seulement les jeunes", raconte la chargée de la diversité et du handicap. Alors que s'ouvre ce mardi la journée de la langue française dans les médias audiovisuels, Memona Hintermann dévoile une partie de son passé. "Moi, je suis créole, et j'ai appris le français grâce aux institutrices, sans elles jamais je ne m'en serai sortie !" "L'éducation nationale est fondamentale, mais cela prend une génération pour apprendre la langue. La radio et la télé sont essentielles pour tisser le lien social, et le lien social, c'est la langue", conclut Memona Hintermann.