Rachat de M6 : le calendrier est «extrêmement serré»

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Louise Bernard , modifié à
Après l'échec du projet de fusion avec TF1, le groupe allemand Bertelsmann aurait, selon les informations du "Point", reçu trois offres de rachat pour ses 48% de la chaîne M6. Maintenant que les offres ont été déposées, elles vont devoir être examinées, par souci de concurrence. Cela va prendre beaucoup de temps. A tel point que le président de l'Arcom estime que le calendrier est "extrêmement serré". 

La vente de M6 avoir lieu avant mai 2023, date à laquelle l’autorisation de diffusion de la chaîne doit être renouvelée par l’Arcom. La loi prévoit que l’actionnaire ne peut alors plus changer pendant cinq ans. Cela laisse donc moins de huit mois pour que la vente se fasse. Sauf qu’une telle vente ne se fait pas facilement. 

"Je ne dis pas que ce n'est pas faisable"

 

La vente est d'autant plus complexe que ce sont de très gros acquéreurs potentiels, qui ont déjà tous un pied dans les médias. L’examen pourrait se faire par la Commission européenne. Cette dernière pourrait renvoyer le dossier à l’Autorité de la concurrence française, ce qui allongerait déjà les délais. "Je ne dis pas que ce n'est pas faisable mais c'est très tendu", a déclaré devant les sénateurs Benoit Coeuré, le président de l'Autorité de la concurrence.  

 

"Le calendrier est extrêmement serré"

Mais ce n’est pas tout, il faut aussi que la vente soit examinée par l’Arcom. Et cela va prendre beaucoup de temps. C’est ce qu’a bien fait comprendre le président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre aux sénateurs mercredi. "Le calendrier est ultra serré, mais il est encore faisable. Le calendrier est extrêmement serré. Je suis vraiment extrêmement clair devant vous. Je le dis ici très clairement, le processus d'appel à candidatures fixe un compte à rebours qui rend les choses extrêmement contraignantes. C'est extrêmement serré, plus que serré", a-t-il déclaré. 

Roch-Olivier Maistre n'est donc pas très optimiste. A noter qu’il a précisé que l’Arcom n’avait pour l’instant pas été saisie. Il répondait aux questions des sénateurs, à partir des informations dévoilées par la presse.