Selon le Syndicat national de la publicité télévisée, interdire à ces annonceurs d’investir dans des campagnes pourrait coûter à la filière 1 milliard d’euros par an. 1:29
  • Copié
Charles Decant, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Le Journal du dimanche a révélé que le ministère de la Transition écologique étudiait l'encadrement, voire l'interdiction de la publicité à la télévision pour certains produits jugés mauvais pour la santé ou l'environnement, semant l'inquiétude dans les rangs des annonceurs comme des médias.

Inquiétude dans le milieu de la pub : dimanche, le JDD a révélé que le ministère de la Transition écologique planchait sur un texte dont on va beaucoup entendre parler. Il s’appuie sur plusieurs recommandations de la Convention citoyenne pour le climat, lancée fin 2019 et dont le rapport a été rendu en juillet dernier. Objectif : encadrer, voire interdire, les publicités télé pour des produits jugés néfastes pour la santé ou l’environnement. Des termes assez vastes qui inquiètent les médias et les annonceurs.

Avec un telle formulation, cette interdiction pourrait en effet toucher aussi bien les voitures à moteur thermique, les friandises qui favoriseraient l’obésité que les enseignes de fast-food, mais aussi les comparateurs de prix pour les billets d’avion ou encore les campagnes promotionnelles lancées par les offices du tourisme de pays ou régions qui ne sont accessibles qu’en avion, y compris les DOM TOM.

Retrouvez toute l’actu médias dans notre newsletter quotidienne

Recevez chaque jour à 13h les principales infos médias du jour dans votre boîte mail. Un rendez-vous incontournable pour être au point sur l’actu, les audiences télé de la veille et faire un point sur les programmes à ne pas manquer.

>> Abonnez-vous ici

Des pertes d'un milliard d'euros par an

Selon le Syndicat national de la publicité télévisée, interdire à ces annonceurs d’investir dans des campagnes télévisées pourrait coûter à la filière un milliard d’euros par an, ce qui serait un vrai coup dur pour un secteur qui a énormément souffert de la pandémie. Les pertes liées au confinement s’élèveraient déjà à 500 millions d’euros cette année, malgré l’arrivée de nouveaux annonceurs qui ont profité de la crise pour investir en télévision, grâce notamment aux rabais offerts par les régies publicitaires (de 15% à 20%).

Du côté des annonceurs, évidemment, on s’inquiète aussi. Cela concerne les marques, bien sûr, mais aussi les régions les plus dépendantes du tourisme, qui seraient doublement touchées : plus de pub pour elles, ni de pubs pour les comparateurs ou compagnies aériennes… Tous comptent bien défendre leur point de vue d’ici à la présentation du texte à l’Assemblée, attendue à l’automne.