Sur Europe 1, Jérôme Cazadieu, le directeur de la rédaction de "L'Equipe", explique comment le quotidien va s'adapter à l'annulation des compétitions sportives. 2:30
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Cyril Lacarrière
Le plus célèbre quotidien sportif de France s’apprête à traverser une période difficile, puisque la suspension de toutes les compétitions sportives, en raison de l’épidémie de coronavirus, le prive de sa principale matière. Sur Europe 1, le directeur de la rédaction, Jérôme Cazadieu, explique comment "L’Equipe" entend rebondir malgré tout.

Avec le coronavirus, toutes les compétitions sportives ont été mises à l’arrêt. Mais cette situation ne pose pas seulement problème qu’aux joueurs, aux clubs et aux supporters, elle a également de lourdes répercussions sur les médias sportifs, qui n’ont plus de matière pour nourrir leurs contenus. En France, L’Equipe est l’un des premiers médias concernés par cette situation, puisqu’il est à la fois un journal, un site et une chaîne qui ne parle que de sport. Comment continuer à exister donc, quand il n’y a plus de sport à couvrir ?

"Il n’y a plus de compétitions sportives, mais il y a encore des sportifs, des institutions, et une actualité liée au coronavirus : l’actualité des compétitions, leur report, leur suspension", souligne auprès d’Europe 1 Jérôme Cazadieu, le directeur de la rédaction du quotidien et de lequipe.fr. "En marge de cette actualité, on a lancé un certain nombre de sujets plus 'magazine' : des enquêtes, des séries…", notamment autour des grandes compétitions annulées, détaille le journaliste.

Une mise en page adaptée à la diminution des contenus

Si le sport s’est arrêté, les sportifs et les clubs sont comme les autres salariés et les autres entreprises affectées par les nouvelles dispositions, et L'Équipe entend suivre leur quotidien chamboulé. "D’un point de vue économique, certains clubs vont être très fortement exposés aux conséquences du coronavirus. On va s’intéresser à des clubs, dans des sports importants, qui vont être en difficulté. On va aussi essayer de parler aux sportifs touchés par le coronavirus, pour voir ce que cela implique", énumère encore Jérôme Cazadieu.

"On a un certain nombre de choses qui sont lancées. Nous ne sommes pas très inquiets sur notre capacité à faire un journal, même un journal dégradé dans les quinze jours qui viennent. La pagination sera peut-être un peu plus resserrée", ajoute-t-il. Un journal dégradé donc, pendant quelques semaines, mais un journal toujours bien présent.