#NoTwitterDay : pourquoi un collectif appelle au boycott de X ce vendredi ?

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Cela fait un an jour pour jour qu'Elon Musk a racheté Twitter. © Jakub Porzycki / NurPhoto / NurPhoto via AFP
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Ophélie Artaud / Crédit photo : Jakub Porzycki / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Un an jour pour jour après le rachat de Twitter, devenu X, par Elon Musk, un collectif français de spécialistes dans la lutte contre la désinformation a appelé à boycotter le réseau social ce vendredi. Dans une tribune publiée dans "Le Monde", ils regrettent notamment la réduction du nombre de modérateurs et la hausse de contenus haineux ou de fausses informations.

Le 27 octobre 2022, le milliardaire Elon Musk rachetait le réseau social Twitter, pour la modique somme de 44 milliards de dollars. Un an plus tard, l'oiseau bleu de Twitter a laissé sa place à la croix blanche sur fond noire de X, le nouveau nom de la plateforme. Une année également marquée par de nombreuses polémiques, avec les licenciements de nombreux modérateurs, le nouveau système de certification ou encore la hausse de contenus haineux et de désinformation.

La réduction du nombre de modérateurs pointée du doigt

C'est justement ce dernier point qu'ont décidé d'attaquer trois Français spécialistes de la lutte contre la désinformation, en appelant à ne pas utiliser X pendant 24 heures ce vendredi. Dans une tribune publiée dans Le Monde, l'enseignant Tristan Mendès France, le journaliste Julien Pain et le fondateur du site ConspiracyWatch, Rudy Reichstadt, ont invité les internautes à boycotter le réseau social dont les "évolutions suscitent les plus vives inquiétudes".

Ils regrettent notamment "la réduction significative des équipes de modération" qui "ne permet pas de réagir aussi diligemment qu’il le faudrait s’agissant de la suppression ou de la restriction des contenus qui contreviennent à la législation en vigueur dans l’Union européenne". La présence sur la plateforme de posts de "désinformation, apologie du terrorisme, pédopornographie, incitation à la violence ou à la haine" sont pointés du doigt.

Augmentation des contenus de désinformation

De même que la présence de contenus "à caractère complotiste" et la diffusion d'images violentes, toujours sans modération. Le collectif regrette également le nouveau système de certification payant qui "a instauré une sorte de système censitaire peu compatible avec le souci sincère de garantir un accès équitable à la liberté d’expression".

Ils se sont donc engagés à ne pas poster de message sur X, ni se connecter sur la plateforme ce vendredi. Reste à savoir si le mouvement sera suivi par les internautes. À la mi-journée, le hashtag #NoTwitterDay était en tendance France sur le réseau... même si de nombreux posts critiquaient le mouvement.