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Alexis Patri
Diane Leyre, Miss France 2022 et Sylvie Tellier, directrice générale de la société "Miss France" sont les invitées ce mardi de Philippe Vandel dans l'émission "Culture Médias". Sylvie Tellier répond à la ministre Elisabeth Moreno, qui avait estimé sur Europe 1 que le concours pouvait évoluer pour ouvrir ses portes aux femmes transgenres.
INTERVIEW

"C'est envisageable." Elisabeth Moreno, Ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, a estimé samedi sur Europe 1 que le concours Miss France pouvait évoluer pour ouvrir ses candidatures aux femmes transgenres. Sylvie Tellier, directrice générale de la société "Miss France", lui répond mardi dans Culture Médias, l'émission de Philippe Vandel où elle était invitée aux côtés de la Miss France 2022 élue samedi soir sur TF1, Diane Leyre.

"Pour moi, ce n'est pas un débat", tranche Sylvie Tellier. "Parce que quand on s'inscrit à Miss France, on remplit un règlement, et que nous ne sommes pas là pour faire des enquêtes sur la vie de ces jeunes femmes. Je ne l'ai jamais fait et je ne le ferai pas." Une formulation qui pourrait laisser penser que le genre assigné à la naissance des candidates n'importe pas le comité Miss France. La notion n'apparaît d'ailleurs pas dans le règlement de Miss France. La règle "Être inscrite à l’état-civil comme étant de sexe féminin" pouvant s'appliquer aux femmes transgenres.

"Je ne veux pas que l'on soit le seul concours de Miss"

"Il faut rappeler que ce sont les Français qui élisent les candidates régionales", rappelle la directrice générale. "Ce n'est pas Sylvie Tellier, c'est pas Alexia Laroche-Joubert, ce n'est pas le producteur de l'émission. Quant au règlement, il évolue depuis 17 ans. Ça fait 17 ans que je suis là. Ça fait 17 ans qu'il évolue, parce qu'il est là pour ressembler aux jeunes femmes qui se présentent."

Mais Sylvie Tellier poursuit sa réponse sur les règles strictes de sélection de son concours. "Sur Miss France, on met un cadre. Ce n'est pas pour exclure des gens. C'est déjà pour limiter le nombre de candidatures. On a eu des records de candidatures cette année", explique-t-elle. "Et il y a plein de concours de Miss : pour les jeunes femmes un peu plus petites, pour les garçons, pour les personnes transgenres… Je ne veux pas que l'on soit le seul concours de Miss, il y en a pour tout le monde." Une réponse qui semble oublier que les médias et les Français s'intéressent presque uniquement à un seul concours de Miss, celui de Miss France. Même "Miss Prestige", le concours concurrent lancé par Geneviève de Fontenay, ne jouit ni de la même couverture médiatique, ni du même intérêt du public.

Quelques minutes auparavant, Diane Leyre revenait sur la dimension engagée de son discours de candidature. Tenu lors de la cérémonie Miss France et avant son élection, il a été quelque peu critiqué sur les réseaux sociaux. "Je me suis demandé comment fédérer la France entière dans mon discours, quand il y a moins la culture Miss France en Île-de-France que dans d'autres régions. Et c'est une réalité : ma région est multiculturelle. Je viens d'une famille qui est, elle aussi, multiculturelle", précise Miss France 2022.

"On est à l'aube de 2022 et j'avais envie de dire stop au racisme et à l'homophobie. C'était aussi simple que ça", ajoute Diane Leyre. "Ça avait du sens que ma cause suive ma région et ma culture. Et cela n'avait rien de politique, puisque l'on ne mélange pas Miss et politique."