Quand la télé et les jeux-vidéos s’associent pour une série documentaire sur les tanks

tanks rois des champs de bataille
WarGaming a travaillé avec l'Ina et Toute l'histoire sur la série documentaire "Tanks rois des champs de bataille" © Capture d'écran
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Alexis Patri , modifié à
Avec leur série documentaire "Tanks, rois des champs de bataille", l'Institut nation de l'audiovisuel (Ina) et la chaîne Toute l'histoire créent un partenariat inédit avec l'entreprise de jeux vidéo WarGaming. Le réalisateur Serge Tignières explique au micro de Philippe Vandel les raisons de cette collaboration.

C'est un partenariat aussi étonnant qu'inédit. L'Institut nation de l'audiovisuel (Ina), qui archive les productions de la télé, la radio et la presse française, s'allie à la société de jeux vidéo WarGaming. Leur collaboration se fait autour d'une série documentaire Tanks, rois des champs de bataille diffusée sur la chaîne Toute l'histoire à partir de mercredi 18 novembre (neuf épisodes). Invité de Culture Médias, son réalisateur Serge Tignières et Pascal Portier de WarGaming détaillent l'intérêt pour le public d'une telle coopération. 

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La volonté "d'attirer un jeune public"

Pour Serge Tignières, travailler avec une société éditrice de jeux vidéo est une manière de capter une partie du public. "Un réalisateur de documentaire ne doit pas se contenter de raconter des histoires. Il doit aussi s'intéresser à son public, et intéresser son public à ses histoires", explique-t-il au sujet de son propre travail.

En pratique WarGaming a travaillé comme un studio d'animation, en échange de la visibilité donnée à sa marque. "Utiliser des images de synthèse dont le niveau est à la hauteur de celui des jeux vidéo permet d'attirer un plus jeune public", justifie le réalisateur. "Le jeu vidéo est un code-image qui peut permettre de raconter la grande Histoire."

Le choix de WarGaming s'est fait sur la base de ses compétences spécifiques, selon son responsable des partenariats Pascal Portier. "Nous éditons le jeu vidéo de stratégie World of Tanks, pour lequel nous avons créé plus de 600 chars, tous fidèles à la réalité historique", explique-t-il. "Nous sommes en quelque sorte le plus grand musée des chars virtuels au monde."

Un très moderne mélange des genres

Dans l'écriture de cette série documentaire, Serge Tignières a voulu moderniser les documentaires de guerre, au style très installé et parfois poussiéreux. "Nous reprenons les codes classiques du documentaire, avec notamment les images d'archives de l'Ina", précise-t-il. "Mais j'aime casser les codes du documentaire".

Là aussi, le partenariat avec WarGaming a joué un rôle. "Nous mélangeons à ces images d'archives de l'image de synthèse, mais aussi de la réalité augmentée". La promesse d'une expérience de téléspectateur plus immersive, qui pourrait attirer un nouveau public, mais aussi perdre certains des plus âgés.