Les radios privées demandent un changement du financement de l’audiovisuel public

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Héloïse Goy, avec Alexis Patri
Tandis que l'avenir de la contribution à l'audiovisuel public est entré dans le débat de l'élection présidentielle, les radios privées ont publié lundi un communiqué commun dans lequel elles rappellent leur attachement à un retour au financement de l'audiovisuel public qui soit uniquement public, et non public et privé.

C'est une demande exprimée à moins de trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle, alors que l'avenir de la contribution à l'audiovisuel public s'est installé dans le débat. Les radios privées ont publié lundi un communiqué commun dans lequel elles demandent à ce que l'audiovisuel public ne soit plus financé que par de l'argent public. Les radios privées ont rappelé leur attachement à un retour du financement à 100% public de l'audiovisuel public et s'inquiètent que les médias de service public développent des ressources publicitaires. Ce qui reviendrait, selon elle, à pénaliser les médias privés. 

Concrètement, les radios privées demandent à ce que les publicités commerciales leur soient réservées, parce qu'elles sont leur unique source de financement, contrairement aux radios publiques qui bénéficient déjà de financement public.  

"Maintenir l'équilibre et la complémentarité entre les médias publics et privés"

Cette inquiétude survient dans un contexte où les radios publiques occupent une part de plus en plus importante sur le marché publicitaire. Alors même que ce marché publicitaire est en baisse pour toute la radio, la part du groupe public sur ce marché est passée de 6% en 2016 à 9,1% en 2020. Ce n'est que depuis un décret de 2016 que Radio France a accès aux publicités commerciales. 

Dans ce communiqué, où les radios privées sont représentées par le Sirti (le syndicat des radios indépendantes), les radios privées assurent qu'il "faut maintenir l'équilibre et la complémentarité entre les médias publics et privés, pour que la radio séduise toujours plus les Français. Il faut aussi préserver le pluralisme du paysage audiovisuel."