Les plateformes de streaming vont désormais participer au financement du cinéma

  • Copié
Antoine Genton avec Alexis Patri
Le serpent de mer de la question de la participation au financement du cinéma et de l'audiovisuel des plateformes de streaming touche à sa fin. Un décret très attendu est paru mercredi au Journal officiel de la République française. Il oblige Netflix, Disney+, Amazon Prime Video et consorts à prendre part à la création de la fiction française.

La décision était attendue, elle est désormais officielle : les plateformes de streaming vidéo vont bel et bien participer au financement du cinéma et de l'audiovisuel. Netflix, Amazon Prime Video et Disney+, pour les plus connues, vont devoir verser une partie du chiffre d'affaires qu'elles réalisent en France. Le projet de loi voté à l'Assemblée nationale et au Sénat a été officialisé mercredi par la publication très attendue d'un décret au Journal officiel de la République française. Cette somme servira à financier la fiction française à la télévision et au cinéma, et à rééquilibrer le rapport de force entre les plateformes, les chaînes télé et les salles de cinéma.

20% à 25% du chiffre d'affaires

Amazon Prime Video, Disney+, Netflix et consorts devront verser 20% du chiffre d'affaires qu'elles réalisent en France. Et ce chiffre pourrait même atteindre les 25%, dans le cas où les plateformes proposeraient des films sur leurs sites et applications dans l'année qui suit leur sortie au cinéma.

Cette disposition préfigure une réforme plus large de la chronologie des médias, ce calendrier officiel qui régit l'ordre et les délais de sortie des films en France au cinéma, puis en streaming, puis à la télévision, et enfin en DVD.