La série "Plus belle la vie" avait anticipé le coronavirus : "C'est très troublant..."

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Mathilde Durand , modifié à
Les scénaristes de "Plus belle la vie", le feuilleton à succès diffusé sur France 3, ont eu du flair. Ils ont anticipé une épidémie mystérieuse à Marseille qui conduirait à la mise en quarantaine de certains personnages. Une coïncidence avec l'épidémie de coronavirus actuelle, assure le directeur de collection Pierre Monjanel, mercredi sur Europe 1. 
INTERVIEW

Une épidémie à Marseille, anticipée par les scénaristes de la série à succès Plus belle la vie. Le feuilleton de France 3 va diffuser dès le 12 mars prochain une nouvelle intrigue où les personnages de la série seront confinés dans un hôpital à cause d’un mystérieux virus. Un écho à l’épidémie actuelle de coronavirus qui est une pure coïncidence. L'idée a émergé d’un groupe de travail au printemps 2019, avant d’être approuvée par la chaîne en juin de la même année.

"C'est très troublant"

"Nous avions un synopsis de cinq-six pages sur le sujet, puis s’est posée la question de la programmation", confie sur Europe 1 Pierre Monjanel, directeur collection de Plus belle la vie, chargé d’orchestrer l’écriture des scénarii. "Comme c’était une histoire forte qui allait conditionner un huis clos avec beaucoup de personnages et que c’était un dispositif qui ressemblait un peu à ce qu’on a fait au prime de septembre, j’ai décidé de mettre six mois d’écart entre les deux diffusion. Et cela tombe en mars 2020."

Dans l’intrigue, plusieurs personnages se retrouvent en quarantaine dans un hôpital de Marseille. Le patient zéro est identifié comme de retour d’un voyage en Asie, et parmi les symptômes : la fièvre. "C'est très troublant, on a écrit ça au moins de novembre", confie le directeur de collection. "Et en cours de tournage, on a vu arriver l’événement dans la réalité, qui ressemblait à la série."

Une coïncidence

Si la série a toujours souhaité traiter tous les thèmes de société, notamment les violences policières, la drogue ou le mariage pour tous, la ressemblance avec l’épidémie actuelle de coronavirus est une pure coïncidence. "On essaye d’être dans l’ère du temps, de donner une modernité, une réalité, mais on ne cherchait pas du tout à résonner avec l’actualité."

Pour être plus réaliste, les scénaristes ont été aidés par un spécialiste. L'intrigue commence le 12 mars et devrait durer une dizaine de jours.