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Alors que le polémiste, récemment condamné pour provocation à la haine raciale, pourrait faire son retour sur la chaîne d’info, les éditorialiste Gérard Miller et André Bercoff s’affrontent à son sujet mardi sur Europe 1.

En 2014, quand Eric Zemmour a été évincé d’iTélé, il n’avait pas encore prononcé la phrase qui, cinq ans plus tard, lui vaudra une condamnation définitive pour provocation à la haine raciale. Mardi dernier, la cour de cassation a définitivement rejeté le pourvoi du polémiste pour des propos tenus début septembre 2016 sur France 5. Et pourtant, il n’a jamais été aussi proche d’un retour sur la chaîne d’info du groupe Canal +, - devenu depuis CNews – à en croire Le Parisien. Inutile de dire que l’idée ne séduit pas tout le monde. Eric Zemmour a été au cœur d’un échange mardi matin sur Europe 1, entre deux éditorialistes que tout oppose, Gérard Miller, classé à l’extrême gauche , et André Bercoff, classé à la droite de la droite.

"Si vous me demandez s’ils (CNews) ont raison, je vous répondrai non", attaque Gérard Miller. "Si j’étais dans la position d’embaucher quelqu’un qui comme lui, à répétition, tape sur une partie de notre communauté nationale, pour ne pas parler des étrangers eux-mêmes, je ne le ferais pas. Donc je ne pense pas qu’ils aient raison", insiste le psychanalyste.

"Bercoff, ne craignez rien, la liberté d’expression est à peu près respectée dans ce pays !"

On peut penser ce qu’on veut d’Eric Zemmour, je suis moi-même très loin de lui sur certains points, notamment quand il attaque non pas une religion, mais les musulmans", rétorque André Bercoff. "Mais enfin, quoi ! Cet espèce d’appel : ‘censurez-le, empêchez-le de parler, CNews aurait tort de l’embaucher’. Je trouve extraordinaire que des gens qui sont pour la liberté d’expression disent :  ‘attention on aurait tort de l’embaucher'. Chacun fait ce qu’il veut", poursuit l’éditorialiste de Sud Radio.

CNews devrait annonce sa décision sous peu, et surtout à quelle fréquence Eric Zemmour pourrait intervenir sur son antenne. Une émission quotidienne de débats est évoquée. "Ils font ça parce qu’ils considèrent que c’est une partie de leur fonds de commerce", regrette Gérard Miller. "Bercoff, ne craignez rien, la liberté d’expression est à peu près respectée dans ce pays ! Cela dit, je considère effectivement que concernant Eric Zemmour, c’est indigne."