Denis Brogniart était l'invité de "Culture Médias", mardi sur Europe 1 (photo d'archives). 2:46
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Laetitia Drevet
Plusieurs candidats de l'émission Koh Lanta ont reçu ces derniers jours des menaces de mort et de viol, proférées anonymement via les réseaux sociaux. "On a franchi un cap dans la violence", fustige le présentateur Denis Brogniart au micro de Philippe Vandel, demandant aux géants de l'internet d'aider les autorités à identifier les auteurs de ces propos. 
INTERVIEW

"J’espère que tes enfants vont mourir", ou encore "Je vais te retrouver et tuer tes filles". Ces messages d'une extrême violence ont été adressés ces derniers jours à Régis, père de famille de 40 ans et candidat de l'émission Koh-Lanta. Inès, candidate de 25 ans, a elle été menacée de mort et de viol, tout cela parce qu'elle avait voté pour le départ d'un autre candidat. "Ça me rend dingue", fustige Denis Brogniart, l'animateur star de l'émission, invité de Culture Médias mardi matin sur Europe 1.  

"Dégout" et "consternation"

"Sur les réseaux sociaux, on a franchi un cap dans la violence", appuie-t-il. Pendant le weekend, l'animateur a condamné via son compte Twitter la suite d'"insultes inqualifiables" reçues par quelques candidats. Lundi, il a publié une vidéo sur son compte Instagram, dans laquelle il exprime son "dégout", sa "consternation", et sa "colère".

"Il faut trois secondes pour créer un compte"

Denis Brogniart s'exaspère notamment de l'anonymat de ces menaces, proférées depuis des comptes difficiles à tracer. "Aujourd'hui, il faut trois secondes pour avoir un compte Instagram, sans donner votre nom, et pouvoir dire des insanités à n'importe qui...", dénonce-t-il au micro d'Europe 1. L'animateur a ainsi lancé un appel aux patrons de Twitter, Facebook et Instagram, leur demandant de mieux sécuriser les inscriptions, de manière à ce que la police puisse retrouver les auteurs de menaces et d'insultes. 

 

Le procureur de la République de Paris saisi

En attendant leur réponse, la société de production de Koh Lanta, a annoncé lundi qu’elle allait saisir le procureur de la République de Paris. "Ces faits sont passibles de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. Koh-Lanta est un programme familial et il est intolérable que ses concurrents aient à faire face à un tel déversement de haine", a-t-elle justifié dans un communiqué. Denis Brogniart soutient pleinement cette décision : "Il faut que l'on retrouve les pires de ces gens. Si on fait des cas d’exemple, ça peut faire taire les autres."