Christophe Hondelatte : "Je ne suis pas un passionné de faits divers"

Christophe Hondelatte, Europe 1, 1280
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G.D.
Christophe Hondelatte raconte que, s'il est devenu un compteur reconnu de faits divers, ce n'était pas forcément sa tasse de thé au départ : "au début, je le faisais pour faire de la télé."
INTERVIEW

Les faits divers, "ça m'intéresse, mais pas plus". Dans la bouche de Christophe Hondelatte, cette phrase peut paraître étonnante. L'animateur de l'émission Hondelatte raconte sur Europe 1 est reconnu pour sa manière de raconter les faits divers. Ancien animateur phare de l'émission Faites entrer l'accusé sur France 2, Christophe Hondelatte est perçu comme un spécialiste des faits divers.

"On m'appelle comme si j'étais un consultant." C'est pourquoi certaines chaînes de télévision ont récemment tenté de l'inviter sur leur plateau pour commenter des affaires en cours. Des invitations auxquelles il n'a pas donné suite. "On m'appelle comme si j'étais un consultant. Moi je suis un narrateur. Je sais raconter une histoire mais inventer des hypothèses en cours d'enquête, je ne sais pas", a-t-il confié dans Rien ne s'oppose à midi sur Europe 1.

"Je trouvais la matière pourrie." Narrateur de faits divers donc. Mais, "au début, ça ne m'a pas intéressé" : "J'ai dit 'oui' parce que c'est la première chose que l'on m'a proposée à la télévision, de vraiment important. Je me suis dit : 'Tu ne peux pas laisser passer cette occase.' Mais en vérité, je trouvais la matière pourrie, je pensais très exactement ce que des tas de gens pensent du fait divers. Que c'est un truc crapoteux, infréquentable, etc."

"Au début, je le faisais pour faire de la télé." C'est donc une question d'opportunité qui a poussé Christophe Hondelatte à se lancer dans cette aventure. "Au début, je le faisais pour faire de la télé, je le dis franchement. Pour gagner un peu de sous, pour me faire connaître en espérant qu'un jour on me propose autre chose. Ça a toujours été mon but au début", ajoute-t-il avant de confier : "C'est pour ça que je refuse qu'on dise que je suis un passionné de faits divers parce qu'en vérité, je ne suis pas un passionné de faits divers."

"Moins nauséeux" que ce qu'il pensait. Mais au fil du temps, il s'est "aperçu que c'était moins nauséeux" et "qu'il y avait beaucoup plus à en tirer" que ce qu'il imaginait. "C'est venu progressivement, au bout de quatre, cinq ans de Faites entrer l'accusé. C'est-à-dire à la fin du premier tiers de l'histoire de cette émission", se souvient-t-il.