Causette : poursuite de l'activité jusqu'à fin février en attendant un repreneur

Selon l'ACPM, lees ventes du magazine ont chuté de 11% de juillet 2016 à juin 2017.
Selon l'ACPM, lees ventes du magazine ont chuté de 11% de juillet 2016 à juin 2017. © Capture d'écran
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avec AFP , modifié à
Le tribunal de commerce de Paris a prononcé la liquidation judiciaire du magazine féministe, mais avec poursuite de l'activité jusqu'au 28 février, dans l'espoir d'une reprise du mensuel.

Le tribunal de commerce de Paris a prononcé la liquidation judiciaire du magazine féministe Causette, mais avec poursuite de l'activité jusqu'au 28 février, dans l'espoir d'une reprise du mensuel, a annoncé mardi son fondateur.

"Comme je le lui demandais, le tribunal de Commerce de Paris vient de prononcer la liquidation judiciaire des Éditions Gynethic, société éditrice du magazine Causette depuis mars 2009. Mais avec une poursuite d'activité jusqu'au 28 février, le temps que les candidats à la reprise déposent chacun son offre", a expliqué sur son compte Facebook Grégory Lassus-Debat, fondateur et gérant du magazine.

"ll n'y aura, ainsi, pas de disparition du titre des kiosques. 'Juste' un changement de propriétaire...", a-t-il assuré, se disant "autant soulagé que triste" de cette issue espérée. Le tribunal a fixé au 22 janvier, soit dans deux semaines, la date limite pour le dépôt des offres de reprise, a précisé le dirigeant, qui a en outre indiqué à Libération que "cinq candidats sérieux se sont déjà manifestés auprès du tribunal".

Un modèle financier rarissime pour un magazine féminin. Causette, dont la devise est : "plus féminin du cerveau que du capiton", se veut "le seul magazine féminin de société, sans mode, ni régimes, ni beauté" et sélectionne ses annonceurs pour éviter les publicités qui véhiculent des stéréotypes. Ses recettes proviennent du coup quasi exclusivement des ventes par abonnement ou en kiosque, un modèle rarissime parmi les magazines féminins : les ventes représentent 95% de son chiffre d'affaires, contre 4% seulement pour les publicités.

Des ventes qui ont chuté de 11% de 2016 à 2017. Selon l'Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM), ses ventes ont chuté de 11% de juillet 2016 à juin 2017 (derniers chiffres disponibles), avec une moyenne de 52.000 exemplaires par mois. Le mensuel, qui avait déjà été placé en redressement judiciaire en 2015, avait annoncé en octobre dernier être confronté à de "sérieuses difficultés financières" et avait lancé un appel aux dons. Il a continué depuis sa parution malgré tout, son 85e numéro étant sorti début janvier.