Le pape François a entamé une visite de trois jours en Irak. 1:43
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Jean-Sébastien Soldaïni avec AFP, édité par Antoine Terrel
Le pape François a entamé vendredi une visite de trois jours en Irak. Un déplacement historique dans un pays ravagé par la guerre, comptant l'une des plus vieilles communautés chrétiennes du monde. Sur le trajet du souverain pontife, des fidèles avaient bravé le confinement pour tenter de l'apercevoir. 
REPORTAGE

C'est un déplacement historique qu'a entamé vendredi le pape François. Le souverain pontife a débuté la première visite papale de l'histoire de l'Irak, dans un pays qui compte l'une des plus vieilles communautés chrétiennes du monde. Alors que cette visite doit durer trois jours, il a profité de cette première journée pour rencontrer les responsables politiques et religieux de ce pays ravagé par la guerre et la crise, mais s'est aussi rendu dans la cathédrale de la ville. En 2010, ce lieu de culte avait été visé par un attentat faisant 48 morts au cours de la messe. 

Ce vendredi, la cathédrale sonnait néanmoins un peu creux. Seule une poignée de personnes avaient été choisies pour assister à cette cérémonie. Ce n'était pas la sécurité qui était en cause, mais la pandémie de coronavirus, alors que le pays a recensé à ce jour 719.121 cas de contamination, dont 13.537 décès. 

"Mettons fin à la violence"

"Après une crise, reconstruire ne suffit pas, il faut s'appliquer à bien le faire pour que tout le monde ait une vie digne", a notamment déclaré le pape François. "On ne sort pas tous égaux d'une crise, on en sort soit meilleur, soit plus mauvais", a-t-il ajouté, avant de conclure : "Mettons fin à la violence, mettons fin aux extrémismes." 

Sur le trajet du pape, quelques fidèles avaient bravé le confinement pour l'apercevoir un bref instant passer devant eux. Mais de la berline noire conduisant le souverain pontife, seule sa main dépassait. Peu importe pour Maryam, qui se réjouit de cette visite historique. "Je l'ai vu arriver et je considère que c'est un miracle qu'il soit là avec nous, en Irak", confie-t-elle à Europe 1, après avoir suivi la journée sur sa télévision. "Il y a quelques semaines encore, c'était impensable qu'il puisse venir jusqu'ici. Cette fois, ça y est." 

Le pape est notamment attendu samedi à Ur et dimanche à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, où il célébrera une messe dans un stade devant plusieurs milliers de fidèles. Samedi, il sera aussi reçu dans la ville sainte de Najaf par le grand ayatollah Ali Sistani, la plus haute autorité pour de nombreux chiites d'Irak et du monde.