Thibault de Montbrial, avocat et président du Centre de Réflexion sur la Sécurité intérieure, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews lundi. 4:39
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À la suite de plusieurs affaires de violences entre jeunes ces dernières semaines, le Premier ministre Gabriel Attal a promis des mesures "extrêmement fortes". Pour Thibault de Montbrial, avocat et président du Centre de Réflexion sur la Sécurité intérieure, invité de La Grande interview Europe 1-CNews lundi, la mesure des choses semble avoir été prise.

Quatre jours après son discours à Viry-Châtillon sur la délinquance des mineurs, le Premier ministre est attendu à Nice ce lundi pour inaugurer un internat éducatif destiné aux élèves décrocheurs. Jeudi, Gabriel Attal a dénoncé l'"addiction d'une partie de nos adolescents à la violence", appelant en conséquence à "un vrai sursaut d'autorité" pour "inverser cette forme de spirale de l'affaissement de l'autorité". Pour Thibault de Montbrial, avocat et président du Centre de Réflexion sur la Sécurité intérieure, invité de La Grande interview Europe 1-CNews lundi, la mesure des choses semble avoir été prise.

"Qu'en est-il des actes ?"

"Depuis que Gabriel Attal est Premier ministre, depuis ses premiers déplacements, depuis son discours de politique générale où des mots très forts ont été prononcés, le discours de jeudi, le déplacement de ce matin, on a l'impression que la mesure des choses a été prise. Pour autant, qu'en est-il des actes ? Le Premier ministre dit des choses, c'est bien [...] maintenant, ce qui serait bien serait de passer aux actes", a-t-il déclaré.

Au micro d'Europe 1, Thibault de Montbrial dit constater un décalage entre le discours et les actes et regretter qu'au moment où Gabriel Attal prononçait un discours "volontariste", "le président de la République annonçait un Grenelle sur la violence des jeunes". 

"C'est comme une lame de fond qui avance"

Samara à Montpellier, Shemseddine à Viry-Châtillon, Philippe à Grande-Synthe... Ces dernières semaines ont été marquées par plusieurs agressions entraînant parfois la mort des jeunes agressés. D'après l'avocat, il y a un "non-dit sur la responsabilité des conséquences culturelles de l'immigration sur cette explosion de violence". "Ce sont des violences tribales, qui ont pour origine le refus par une partie de la population de voir sa sœur ou sa copine se comporter ou tenir des propos qui sont des comportements ou des propos normaux dans la République", a-t-il affirmé avant de poursuivre. "Vous avez des gens de confession musulmane, qui soient français ou non, qui considèrent que d'autres gens, en l'occurrence des jeunes filles de confession musulmane, n'ont pas à se comporter de cette façon [...] tout ça au nom de leur vision de ce que doit être la sœur ou la femme. C'est comme une lame de fond qui avance", a-t-il tranché.