Un hacker dit avoir faussé la présidentielle de 2012 au Mexique

Un hacker affirme avoir faussé la présidentielle 2012, au Mexique
Un hacker affirme avoir faussé la présidentielle 2012, au Mexique © FABRICE COFFRINI / AFP
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avec AFP
Un hacker affirme mexicain avoir été payé pour diffuser de fausses rumeurs sur Twitter et espionner des candidats lors de la campagne présidentielle de 2012. Le gouvernement dément. 

Le gouvernement du président mexicain Enrique Peña Nieto a démenti jeudi soir avoir recruté qui que ce soit pour espionner ses rivaux lors de la campagne présidentielle de 2012, comme l'affirme un hacker cité par le média américain Bloomberg.

Des partis politiques conservateurs. L'article reprend les révélations d'un hacker colombien, Andres Sepulveda, incarcéré depuis 2014 pour avoir mené des actions d'espionnage visant à nuire au dialogue de paix entre le gouvernement et la guerilla de la FARC. Il explique avoir travaillé durant des années sous les ordres d'un consultant vénézuélien, Juan José Rendon, pour mener campagne en faveur de différents partis politiques conservateurs dans plusieurs pays d'Amérique latine, dont le Mexique.

Des candidats et leur staff espionnés ? Sepulveda assure que durant la campagne mexicaine de 2012, qui a vu le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) de Peña Nieto l'emporter après 12 années dans l'opposition, l'entreprise de Rendon a touché 600.000 dollars en provenance de ce parti pour diffuser de fausses rumeurs sur Twitter et espionner les téléphones et le courrier des candidats de l'opposition Manuel Lopez Obrador et Josefina Vazquez Mota, ainsi que leur staff de campagne. A la suite des accusations de Bloomberg, l'ex-candidat à la présidentielle Lopez Obrador a indiqué sur son compte Facebook qu'il est convaincu d'avoir été espionné durant la campagne de 2012 ainsi que celle de 2006.

Démenti du gouvernement. Le gouvernement mexicain a immédiatement réagi, niant "l'existence d'une quelconque relation entre l'équipe de la campagne présidentielle de 2012 et Andres Sepulveda, ainsi que d'avoir fait appel au consultant J.J. Rendon", a déclaré la présidence dans un communiqué. "Nous rejetons également l'usage de l'information et la méthodologie décrites dans l'article", ajoute la présidence assurant que la campagne du PRI a été menée "par les dirigeants, militants et sympathisants du parti".
Jesus Zambrano, président de la chambre des députés et dirigeant du PRD, a demandé que ces accusations fassent l'objet d'une enquête de la part des autorités judiciaires mexicaines.