Un djihadiste malien condamné à neuf ans de prison par la Cour pénale internationale

La Cour pénale internationale a rendu mardi un jugement historique contre un djihadiste malien ayant reconnu avoir détruit des mausolées protégés à Tombouctou.
La Cour pénale internationale a rendu mardi un jugement historique contre un djihadiste malien ayant reconnu avoir détruit des mausolées protégés à Tombouctou. © PATRICK POST / ANP / AFP
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avec AFP , modifié à
La Cour pénale internationale a rendu mardi un jugement historique contre un djihadiste malien ayant reconnu avoir détruit des mausolées protégés à Tombouctou. 

Les juges de la Cour pénale internationale de la Haye (CPI) ont reconnu mardi lors d'un verdict historique le djihadiste malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi coupable de la destruction en 2012 de mausolées protégés de saint musulmans à Tombouctou et l'ont condamné à neuf ans de détention. "Monsieur Al Mahdi, le crime pour lequel vous avez été reconnu coupable est très grave", a affirmé le juge Raul Pangalangan : "la chambre vous condamne à neuf années de détention".

 

Des "regrets". A l'issue de ce procès historique, le premier à considérer la destruction de biens culturels comme un crime de guerre, le rebelle touareg Ahmad Al-Faqi Al-Mahdi a été reconnu coupable d'avoir détruit neuf mausolées et la porte secrète de la mosquée Sidi Yahia pendant l'occupation de la ville par les djihadistes. Ahmad Al-Faqi Al-Mahdi, qui a plaidé coupable et exprimé des "regrets" pendant son procès, a dit avoir agi sous l'emprise "démoniaque" des groupes djihadistes Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine.

Dans le cadre de leur accord de "plaider coupable", la procureure Fatou Bensouda et la défense avaient demandé entre neuf et onze ans de prison mais les juges auraient pu ignorer cette recommandation et infliger à l'ancien rebelle jusqu'à 30 ans de détention.