Un accord Etats-Unis-Mexique pour que les demandeurs d'asile restent côté mexicain

Cet accord pour que les demandeurs d'asile restent côté mexicain constituerait une victoire pour Donald Trump.
Cet accord pour que les demandeurs d'asile restent côté mexicain constituerait une victoire pour Donald Trump. © Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
  • Copié
Europe1.fr
Le futur gouvernement mexicain a affirmé samedi être parvenu à un accord avec l'administration Trump pour que les demandeurs d'asile restent au Mexique.

Le futur gouvernement mexicain a affirmé samedi être parvenu à un accord avec l'administration américaine pour que les demandeurs d'asile restent au Mexique pendant que leur demande est examinée aux Etats-Unis, une percée majeure confirmée par Donald Trump.

Une "solution de court terme". "Pour l'instant, nous avons trouvé un accord sur cette politique 'Rester au Mexique'", a affirmé au Washington Post Olga Sanchez Cordero, la ministre de l'Intérieur du gouvernement du président élu Andres Manuel Lopez Obrador, qui prend ses fonctions le 1er décembre. Citée dans un article du quotidien américain, elle a évoqué une "solution de court terme". "La solution de moyen et long termes, c'est que les gens cessent de migrer", a-t-elle ajouté. "Le Mexique a les bras ouverts et tout ce qu'il faut, mais imaginez, caravane après caravane après caravane, ce serait aussi un problème pour nous", a-t-elle souligné.

Un peu plus tard, son bureau a cependant diffusé un communiqué affirmant qu'il n'y avait "aucun accord de quelque type que ce soit entre le futur gouvernement du Mexique et celui des Etats-Unis".

Donald Trump confirme sur Twitter. "Les migrants à la frontière sud ne seront pas autorisés (à entrer) aux États-Unis en attendant que leurs demandes soient individuellement approuvées par la justice", a tweeté dans la soirée Donald Trump semblant confirmer ainsi l'information de Washington Post.

Un tel accord avec Mexico, s'il est confirmé, serait une victoire pour le président des Etats-Unis qui a fait de la fermeté face aux migrants une de ses priorités. Ce serait aussi un tournant dans les relations entre les deux pays voisins, envenimées depuis l'élection de Donald Trump par sa promesse de bâtir un mur antimigrants à la frontière, et sa demande initiale d'en faire payer le coût à l'Etat mexicain. Le Washington Post souligne que l'accord n'a pas encore été formellement signé dans l'attente de sa finalisation, plusieurs détails restant à négocier.

Entretien préliminaire. Selon le Washington Post, l'accord prévoit que les demandeurs d'asile qui arrivent à la frontière auront un entretien préliminaire pour déterminer si rester au Mexique représente un danger immédiat pour eux. Ils devront ensuite attendre côté mexicain jusqu'à l'audience devant un juge américain de l'immigration, à laquelle ils seront autorisés à se rendre sous la garde d'officiers américains. Si le juge ne parvient pas à une décision immédiate, ils devront retourner au Mexique en attendant le verdict. Et s'il refuse l'asile, ils ne pourront au contraire pas retourner au Mexique mais seront placés en rétention aux Etats-Unis en attendant leur expulsion rapide vers leur pays d'origine.