Ukraine : le pape appelle à «écarter le risque d'un désastre nucléaire»

Pape François
Le pape François a appelé mercredi à "écarter le risque d'un désastre nucléaire" en Ukraine © Filippo MONTEFORTE / AFP
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avec AFP
Le pape François a appelé mercredi à "écarter le risque d'un désastre nucléaire" en Ukraine six mois après le début de l'invasion russe, dénonçant une nouvelle fois la "folie de la guerre". "Depuis six mois aujourd'hui, le peuple ukrainien souffre de l'horreur de la guerre", a déclaré le pape, demandant "que des mesures concrètes soient prises pour mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre nucléaire à Zaporijjia".

Le pape François a appelé mercredi à "écarter le risque d'un désastre nucléaire" en Ukraine six mois après le début de l'invasion russe, dénonçant une nouvelle fois la "folie de la guerre". "Depuis six mois aujourd'hui, le peuple ukrainien souffre de l'horreur de la guerre", a déclaré le pape, demandant "que des mesures concrètes soient prises pour mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre nucléaire à Zaporijjia".

"La guerre est une folie"

Plusieurs pays ont exprimé leurs craintes d'une catastrophe dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe, occupée depuis début mars par l'armée russe dans le sud du pays et cible de bombardements récurrents. "Je pense à toute cette cruauté, à tous ces innocents qui paient la folie de toutes les parties, car la guerre est une folie", a déclaré le souverain pontife argentin à l'issue de son audience générale hebdomadaire au Vatican, alors que l'Ukraine marque mercredi le 31e anniversaire de son indépendance vis-à-vis de l'ex-URSS.

"Je pense à cette malheureuse jeune femme qui est morte à cause d'une bombe sous le siège de sa voiture à Moscou", a-t-il ajouté en référence à Daria Douguina, journaliste et politologue de 29 ans et fille d'un philosophe et écrivain ultranationaliste, tuée samedi dans l'explosion du véhicule qu'elle conduisait.

"Je pense aux enfants"

Cette phrase a provoqué une rare réaction de l'ambassadeur d'Ukraine près le Saint-Siège Andriï Iourach qui a jugé dans un tweet le discours du pape "décevant". "On ne peut pas parler dans les mêmes catégories d'agresseur et de victime, de violeur et de violé. Comment est-il possible de mentionner l'un des idéologues de l'impérialisme russe comme victime innocente ?", a-t-il écrit. François a également demandé aux autorités "de prendre des mesures pour la libération" des prisonniers.

"Je pense aux enfants. Tant de morts, et tant de réfugiés. Tant de blessés. Tant d'enfants ukrainiens et russes sont devenus orphelins. Les orphelins n'ont pas de nationalité : ils ont perdu un père ou une mère, qu'ils soient russes ou ukrainiens." "Ceux qui tirent profit de la guerre (...) sont des délinquants qui assassinent l'humanité", a conclu le pape.

De son côté, le Premier ministre italien Mario Draghi a confié avoir "espéré, jusqu'à hier (mardi), que la décision d'autoriser les inspecteurs de l'ONU à accéder à la centrale nucléaire de Zaporijjia serait un autre signe positif". "Malheureusement, la nuit dernière, des missiles russes ont bombardé la zone autour de la centrale et je ne peux donc que m'associer aux paroles du Saint-Père afin qu'une catastrophe nucléaire soit évitée", a-t-il déclaré lors d'un discours à Rimini (nord).